septembre 8, 2024

Athens News

Nouvelles en français de Grèce

La police grecque révèle comment les ONG volent des dons


L’Autorité anti-blanchiment de la police hellénique a publié un rapport sur les méthodes utilisées par les dirigeants d’organisations non gouvernementales pour voler l’argent des fonds de leurs organisations.

Le document s’intitule « Abus d’exploitation d’organisations à but non lucratif » et compte 16 pages. Ce n’est pas un hasard s’il a été mis en ligne sur le site Internet de l’Agence presque en même temps que la publication du gel des avoirs d’un militant grec faisant l’objet d’une enquête pour suspicion de fraude contre une ONG qu’il dirige. « Afin d’en tirer profit, les criminels ont exploité les faiblesses du système et l’absence d’un cadre réglementaire unifié, d’une surveillance adéquate des ONG, tout en exploitant le système financier tant au pays qu’à l’étranger », conclut le rapport. Selon des personnes proches du dossier, l’Autorité anti-blanchiment, dirigée par Charalambos Vourliotis, a audité plus de 100 ONG au cours des deux dernières années.

Certains d’entre eux fournissent une assistance aux migrants, d’autres non. Les contrôles ont été effectués soit à l’initiative de la direction, soit sur la base d’informations qui lui ont été fournies par des institutions financières concernant des virements suspects. Dans des cas plus rares, des enquêtes ont été menées à la demande de l’étranger. Sur plus de 100 ONG inspectées, 40 présentaient des signes graves de gaspillage et de fraude. L’Autorité anti-blanchiment a gelé les avoirs des dirigeants et a transmis les résultats de l’enquête au parquet pour des poursuites pénales.

L’analyse des cas a conduit à des conclusions précises – des conclusions sur les méthodes prétendument utilisées par les dirigeants d’ONG pour saisir les fonds des organisations. Les principales sont présentées dans un document de 16 pages.

Première page du rapport du Bureau. Sur plus de 100 ONG inspectées, 40 présentaient des signes de gaspillage et de fraude.


Les méthodes utilisées par les dirigeants d’ONG pour détourner de l’argent sont présentées dans un rapport de la Money Laundering Authority. « Les criminels, étant les fiduciaires ou les bénéficiaires effectifs d’une ONG exploitée, utilisent les revenus de cette organisation pour acheter des biens immobiliers. Par le biais des comptes de l’ONG, ils paient des droits de mutation, qui, cependant, deviennent la propriété des criminels, et non la ONG », est l’une des méthodes documentées de gestion. Il y a aussi eu des cas où des dirigeants ont embauché des personnes qui jouissaient de leur confiance absolue, alors que ces derniers ont restitué l’argent qui leur était versé à titre de salaire sous forme de virements sur les comptes personnels des dirigeants d’ONG.

Dans d’autres cas, des responsables d’ONG ou des bénéficiaires, utilisant des méthodes moins sophistiquées, utilisent les revenus des organisations pour couvrir leurs propres frais de subsistance, ainsi que, par exemple, l’entretien de leur logement. Outre les huit pistes de détournement de fonds, l’agence énumère également un certain nombre d' »indicateurs de danger » ou drapeaux rouges qui devraient déclencher des réflexes de la part des audits et des procureurs. Il s’agit notamment de: créditer les salaires d’une autre ONG, envoyer des transferts d’argent des comptes d’une ONG vers les comptes d’entreprises opérant à l’étranger, etc.

Le texte intégral du rapport en grec peut être téléchargé sur lien.

Traduction jointe ci-dessous :



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