septembre 16, 2024

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Macron : l’objectif est de faire de Paris une nouvelle ville

Alors que la France est secouée par des émeutes montrant qu’elle est un pays profondément divisé par les inégalités sociales et économiques, le président Macron met en œuvre son plan pour faire de Paris une ville nouvelle.

Le meurtre de Nael, 17 ans, citoyen français d’origine algérienne, par un policier de 38 ans à Nader a déclenché de violentes émeutes, soulignant le fait que que la France est un pays profondément divisé. 18 ans après le soulèvement de 2005, non seulement les inégalités sociales et économiques n’ont pas été éliminées par les mesures « aspirine » dans le cadre de la « réinsertion minimaliste », mais elles se sont renforcées, commente Serge Gilles dans un article de Libération.

Président Emmanuel Macron accusé de revenir sur sa promesse de réduire les disparités raciales et économiques. A quelques kilomètres de la banlieue parisienne pauvre où la fusillade a eu lieu, le secteur financier français est en plein essor alors que Macron a décidé de rester fidèle à une autre promesse : faire de Paris un pôle financier que la City n’a rien à envier.

Faire de Paris la nouvelle Ville
Beaucoup affirment que la sortie du Royaume-Uni de UE nuit à la compétitivité financière du pays. Reuters a rapporté que depuis son départ de l’UE, Londres a perdu des milliards d’euros sur les échanges quotidiens d’actions et de produits dérivés sur les bourses de l’UE. Des chercheurs de la London School of Economics ont noté que les services financiers seront l’un des secteurs les plus touchés par le Brexit. Londres, qui a vu sa compétitivité menacée par Citi, tente d’élaborer un cadre institutionnel, qualifié de Big Bang 2.0, qui soutiendra ce secteur vital pour l’économie britannique – il génère 76 milliards de livres de recettes fiscales – face à une concurrence féroce compétition internationale.

Le président français, lui-même banquier, a clairement indiqué son intention de tirer le meilleur parti de la position abandonnée de la Grande-Bretagne en tant que tremplin économique vers l’Europe, selon le rapport du Financial Times. « Lorsque Macron est arrivé au pouvoir il y a six ans, il avait une stratégie claire », explique le responsable du Trésor. « L’objectif était d’être le principal bénéficiaire du Brexit. Les gains les plus importants de la France dans le secteur des services financiers sont venus de cinq grandes banques d’investissement américaines, qui ont relocalisé au moins 1 600 employés à Paris, selon le Financial Times. En 2021, selon Selon l’enquête annuelle d’EY, la France a dépassé le Royaume-Uni pour le nombre de projets d’IDE américains dans les services financiers vers l’Europe, représentant 19 projets contre 17 pour le Royaume-Uni. Si les commerçants se déplaçaient vers la zone euro, Paris serait toujours une destination attrayante, mais le la planification politique du gouvernement Macron renforce cette attraction.

Trois piliers de stratégie

Les responsables gouvernementaux expliquent que la stratégie repose sur trois piliers.

Le premier est axé sur la réforme fiscale. Alors que le Royaume-Uni vient de relever son taux ultra-bas d’impôt sur les sociétés de 19% à 25%, la France a également réduit le sien de 33% à 25%. Des déductions fiscales allant jusqu’à 50% ont été instaurées sur les revenus personnels des cadres étrangers et des expatriés de longue durée rentrant dans leur pays d’origine. Le résultat a été un afflux mondial de cadres : par exemple, Bank of America à Paris compte aujourd’hui environ 600 employés (contre 70 il y a quelques années) de 49 pays différents.

Le deuxième pilier de Macron concerne la compétitivité. Parallèlement à la réforme controversée mais cruciale des retraites visant à relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, un certain nombre de réformes du marché du travail visent à assouplir l’embauche, le licenciement et l’emploi.

Le troisième côté attrayant est la stabilité politique. Macron n’est pas le plus populaire en ce moment. Mais sa présidence durera jusqu’en 2027, et son ministre des Finances, Bruno Le Mer, est en poste depuis six ans. D’autre part, le Royaume-Uni a connu une série de changements politiques aux conséquences dévastatrices pour son économie. Moins d’un an plus tard, la Banque d’Angleterre est intervenue pour soutenir la livre sterling et les obligations britanniques.

Mais en plus des incitations, il y a aussi un whip. La Banque centrale européenne a toujours exigé la relocalisation permanente dans la zone euro du personnel impliqué dans les opérations dans la zone euro. Les responsables français affirment que la récente amende infligée par la BCE à Goldman Sachs pour avoir déformé les données sur le capital-risque sera probablement utilisée comme levier pour faire pression sur les banques pour qu’elles déplacent davantage de responsables des risques dans la région. Parallèlement, la France s’emploie à attirer les sociétés de gestion d’actifs. Un groupe de fonds spéculatifs, dont Citadel, Millennium et Point72, a déjà annoncé l’agrandissement de ses bureaux.

Un autre facteur qui pourrait jouer en faveur de Macron serait la victoire des travaillistes au Royaume-Uni, car ils devraient adopter des politiques fiscales qui frapperont le secteur du capital-investissement : de nombreux PDG basés à Londres sont originaires de France et de la zone euro, et Macron est sûr de le faire. essayer de les récupérer. Cependant, les leaders du marché reconnaissent que le niveau des actifs sous gestion transférés à Paris n’a pas été à la hauteur des attentes et que l’investissement domestique a également diminué.

Après la performance record de la France en 2021, le Royaume-Uni est de retour à la première place pour les investissements directs étrangers américains dans le secteur des services financiers en 2022 et est globalement une place financière beaucoup plus importante. Il y a six mois, la Grande-Bretagne a annoncé un ensemble de 30 mesures, baptisées les réformes d’Édimbourg, qui réviseraient les lois de l’UE qui « retiennent la croissance ».

Enfin, Binance, l’échange controversé de crypto-monnaie, a choisi Paris comme hub européen l’année dernière, mais a depuis été poursuivi par la Securities and Exchange Commission américaine.

Cependant, le plus grand risque est peut-être social. L’expansion du secteur financier, reflétée par l’influence croissante des normes salariales anglo-américaines, creuse le fossé entre les nantis et les démunis. Cela a longtemps été une source de friction au Royaume-Uni. Dans quelle mesure la France de plus en plus polarisée de Macron va-t-elle empirer, demande le Financial Times.



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