septembre 8, 2024

Athens News

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14 milliards d’euros dépensés pour l’achat d’armes, mais quid des infrastructures


Entrée de l’armurerie du 111 IAP à Nea Anchialos

Les « champignons » de l’explosion de bombes aériennes stockées dans une zone dégagée d’un dépôt de munitions, situé à environ 7 km au nord de la 111e escadre de chasse de l’armée de l’air hellénique à Nea Anchialos, ont fait émerger une question plus large et discussion d’antan.

https://rua.gr/news/procrim/56717-vzryvy-na-sklade-boepripasov-v-nea-agialo-video.html

Les milliards dépensés pour l’achat des derniers systèmes d’armes sont-ils soutenus par l’infrastructure appropriée ? Cette question a de nombreuses implications, car la catégorie plus large des infrastructures comprend les installations qui doivent exister pour soutenir les systèmes d’armes à moindre coût et plus rapidement.

Le jour où vous achetez un système d’arme, il y a toujours trois catégories de questions : qui l’exploitera, sera-t-il facile à entretenir et, bien sûr, quel type d’infrastructure sera mis en place pour le supporter ?

Au cours des quatre dernières années, après une longue période de manque de financement, d’échec et d’obsolescence d’importants types d’armes de toutes les branches des forces armées – les forces terrestres (F), la marine (marine) et l’armée de l’air, sous la pression du révisionnisme turc actif, ainsi que des partenaires de l’OTAN, des décisions ont été prises d’acheter des pièces et des systèmes majeurs et mineurs (chasseurs, frégates, véhicules de soutien, missiles et systèmes anti-UAV, etc.) pour un coût total d’environ 14 milliards d’euros. Il est tout à fait logique que l’achat de nouveaux systèmes d’armes, parfois technologiquement avancés d’une ou deux générations par rapport à l’arsenal dont les forces armées sont habituées à disposer, crée un grand besoin pour leur soutien et leur formation.

https://rua.gr/news/sobmn/56839-sklad-111-iap-vzryvy-byli-vyzvany-bombami-kotorye-khranilis-v-improvizirovannom-khranilishche.html

Les règles de sécurité

Mais qu’est-ce que cela signifie en pratique ? D’abord, si on parle du problème qui s’est posé avec le dépôt de munitions à 111h, il est bien évident que les règles de sécurité incendie sont dépassées. Tant au niveau du périmètre et de l’emplacement des entrepôts (il y a une cave avec des matériaux inflammables à 300 mètres), qu’au niveau des règles de stockage des munitions. Selon le MoD, les munitions ont été stockées à l’extérieur comme l’autorise le fabricant (« stockage extérieur »), cependant, comme le montre le résultat, cette règle n’est pas particulièrement adaptée à la Grèce.

Un problème encore plus grave est le manque de moyens adéquats de prévention et de lutte contre les incendies (automatisés et non automatisés) dans les unités de la plus grande importance stratégique et opérationnelle, comme le 111 IAP. Rappelons qu’environ 70 avions F-16 sur un total de 153 dans l’armée de l’air y sont basés. De plus, le 111 IAP dispose d’installations pouvant être utilisées non seulement pour la maintenance, mais également pour la modernisation des chasseurs. Ce n’est pas un hasard si la prochaine modernisation de 38 F-16 Block 50 aura lieu à Nea Anchialos.

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Étant donné que le développement de la puissance aérienne est généralement l’investissement le plus important, l’infrastructure requise chaque fois que l’AP intègre de nouveaux chasseurs est un casse-tête de gestion. C’est exactement le casse-tête qu’ont eu les employés de PA au début des livraisons du premier Rafale. Ils ont le même casse-tête aujourd’hui, à propos de la future acquisition du F-35. Dans le cas du Rafale, la solution a été trouvée de toutes pièces, avec des ajouts et des adaptations des anciens abris 114 IAP de Tanagra, dont la grande majorité ont été construits dans les années 1970 et 1980. Les salariés sont conscients que les 24 avions Rafale qui seront déployés au 114 IAP ne pourront pas rester longtemps dans de tels locaux, des mesures sont donc déjà prises pour les renforcer et les moderniser. Si ces solutions sont adéquates pour le Rafale, alors elles sont totalement inadéquates pour le déploiement potentiel du F-35. Les hangars actuellement en place sur les aéroports PA sont en général insuffisants pour accueillir des avions de cinquième génération. Pour cette raison, la discussion sur la question de la création d’une infrastructure appropriée a déjà commencé, et avec une telle intensité qu’elle a même débordé dans la sphère publique. L’armée de l’air, cependant, est peut-être la seule branche de l’armée qui continue d’attirer les jeunes, fournissant ainsi un afflux constant de main-d’œuvre. Comme l’ont montré de récents examens nationaux, le nombre de gardes entrant dans l’école est toujours supérieur à 18 et intéresse beaucoup. En termes de formation, la création d’un nouveau centre d’aviation à Kalamata et l’achat de nouveaux avions d’entraînement à réaction pour remplacer les T-2 vieux de près de 50 ans constituent également un pas en avant.

https://rua.gr/news/gospol/25843-frantsiya-prodala-gretsii-2-sovremennykh-fregata.html

Les défis auxquels est confrontée la Marine sont d’autant plus grands que trois frégates sont actuellement en construction à Lorian, en France, ce qui permettra à la marine nationale de passer à l’ère numérique. L’intégration de trois navires de classe Cimon dans la flotte, comme le Conseil supérieur de la marine (Marine) a surnommé les FDI françaises modernes, nécessite une intervention à deux niveaux : d’une part, la formation du personnel qui peut faire la transition depuis l’environnement analogique de l’existant dans la frégate flotte (technologies des années 70 et 80), et d’autre part, la création d’équipages de soutien pour ce type de navires. La coopération gréco-française est suffisamment étroite pour atteindre cet objectif au niveau du soutien. Cependant, le gros problème de la Marine à ce stade est le « saignement » au niveau du personnel. Selon des sources dignes de foi, plusieurs officiers et sous-officiers ont pris leur retraite au cours des deux dernières années, représentant jusqu’à 10 % des effectifs de la Marine. Les observateurs expérimentés notent cependant que tous les pays développés du monde sont confrontés à ce problème. Bref, ils ne sont pas si nombreux à vouloir servir sur le navire.

https://rua.gr/news/gospol/46347-ssha-predlozhili-gretsii-20-istrebitelej-f-35-za-usd3-5-mlrd.html

La Marine est également confrontée au risque de fragmentation de la flotte à l’avenir, et donc au risque d’augmentation des coûts d’exploitation. Le budget de fonctionnement de la Marine est de toute façon extrêmement limité pour les besoins auxquels elle doit répondre. Le transfert nécessaire et urgent d’une partie de la flotte vers la base navale de Souda, afin de se rapprocher de la Méditerranée orientale, inquiète depuis de nombreuses années la direction des forces armées, puisqu’une partie de l’infrastructure de la base navale de Salamine devra être déplacé en Crète.

Assistance système
Le dernier problème, et peut-être le plus grave pour l’ensemble de l’armée, concerne le soutien des systèmes. Ces dernières années, l’inefficacité d’une industrie de défense autrefois puissante, dont l’industrie aéronautique grecque (EAV) est un excellent exemple, a conduit à l’obsolescence des systèmes. L’exemple d’une flotte d’avions de transport, des C-130 et des C-27, est peut-être le plus révélateur de l’incapacité de la branche de production nationale à répondre aux besoins de l’Autorité palestinienne. Même les négociations avec les États-Unis ces derniers mois sur l’achat de nouveaux S-130 sont une garantie de l’absence d’une force aéronavale fiable. On rappelle que l’EAB s’était même engagé à livrer 74 avions F-16 Viper supplémentaires d’ici 2027 sur un total de 84 appareils de ce type. Il y a quelques jours à peine, le dixième avion a été livré.

https://rua.gr/news/sobmn/33011-chto-prinesjot-gretsii-novoe-oboronnoe-soglashenie-s-ssha.html

Dans le domaine de l’industrie de la défense, la situation de Hellenic Defence Systems (HDS), qui possède des usines sur cinq sites différents, revêt également une importance évidente. Bien que l’EAS ait récemment reçu la visite du commissaire chargé du marché intérieur Thierry Breton, dans le cadre des efforts UE pour augmenter la capacité de production de défense, puisque les dépôts de munitions des pays membres se sont vidés, grâce au soutien de l’Ukraine, l’entreprise est encore loin de devenir compétitive même au niveau local.

Que s’est-il passé dans la 111e Escadre de chasse de l’armée de l’air hellénique

Les résultats de l’enquête administrative (IIN) sur les causes de la propagation de l’incendie dans le dépôt de munitions de la 111e IAP n’ont pas conduit à des conclusions qui seraient nouvelles. Premièrement, il a confirmé l’évaluation initiale selon laquelle le vent poussait le feu à grande vitesse vers le dépôt de munitions, où une charge thermique élevée s’était développée. La situation a conduit les pompiers et les forces de l’AP stationnées là-bas à ordonner une évacuation. Selon AN, l’ordre d’évacuation n’a été donné que 8 minutes avant la première explosion, de sorte que pratiquement les forces de défense n’ont quitté l’installation qu’à la dernière minute. Les fuites officielles du ministère de la Défense nationale de la conclusion indiquent: « Il a été constaté que la partie nord en pente et difficile à atteindre, d’où le feu a atteint et s’est approché de la zone des entrepôts ouverts et fermés, a été incomplètement débarrassé des ordures. »

https://rua.gr/news/procrim/56731-nea-ankhialos-iz-za-pozhara-unichtozhen-krupnyj-sklad-vooruzhenij-vvs-gretsii.html

Il a également constaté que le coupe-feu autour des entrepôts « était insuffisant » pour empêcher les bombes explosives d’exploser dans la partie nord des entrepôts. Comme indiqué dans la conclusion – et comme détaillé récemment – « Les lits en question répondaient aux normes internationales et ne contenaient que des bombes à usage général, comme l’exigent les manuels et les spécifications du fabricant. »

Plus sur le sujet :

https://rua.gr/news/sobmn/56839-sklad-111-iap-vzryvy-byli-vyzvany-bombami-kotorye-khranilis-v-improvizirovannom-khranilishche.html

https://rua.gr/news/sobmn/56744-bespokojstvo-po-povodu-zapasov-oruzhiya-111iap-kakova-sudba-vooruzhenij.html

https://rua.gr/news/sobmn/56839-sklad-111-iap-vzryvy-byli-vyzvany-bombami-kotorye-khranilis-v-improvizirovannom-khranilishche.html

Quand les nouveaux navires et avions seront-ils livrés ?

Aviation

  • 84 F-16 Vipers – 10 déjà livrés. 74 autres devraient être livrés d’ici 2027.
  • 24 Rafale – 17 déjà livrés. Un autre sera livré avant la fin de cette année. Les six derniers appareils de la deuxième commande commenceront les livraisons à l’AP en 2024.
  • 20+20 F-35 – le calendrier de livraison n’a pas encore été déterminé, car une lettre d’acceptation (LOA) de la partie américaine devrait précéder l’intérêt de la Grèce. Si la lettre arrive à Athènes avant la fin de l’année, l’apparition du premier chasseur de cinquième génération en 2028 est tout à fait réaliste.

Marine

La première frégate de classe FDI de classe Κίμων de construction française devrait être remise à la Marine au cours du premier semestre 2025, bien que le rythme des travaux soit encourageant et que cela pourrait se produire vers la fin de 2024. La deuxième frégate « Νέαρχος » sera livrée d’ici la fin de 2025, et la troisième (« Φορμίων ») – en 2026. Entre-temps, la Marine devra commencer à retirer certaines des 4 anciennes frégates MEKO pour les moderniser. Bien que de nouvelles données seront ajoutées à l’équation si le nouveau programme de construction de corvettes se poursuit.

Basé sur la publication cathimerini.



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