Des milliers de camions ukrainiens sont bloqués à la frontière polonaise ; les chauffeurs routiers polonais paralysent le passage depuis le début de cette semaine.
Ils s’indignent de la « concurrence déloyale de leurs voisins » et réclament le rétablissement des permis d’entrée obligatoires pour leurs concurrents ukrainiens afin d’en réduire le nombre. Les transporteurs ukrainiens, qui ne sont pas soumis aux normes européennes comme les polonais, peuvent proposer un service beaucoup moins cher.
Les files d’attente à la frontière s’allongent et s’étendent sur 40 kilomètres. Les conducteurs disent :
« Nous mangeons ce que nous avons pris à la maison. Nous pouvons faire du thé ou du café si quelqu’un a une bouteille de gaz. Sinon, nous mangeons sec. Vous voyez, il y a un fossé et un champ, pas de toilettes, rien. Nous allons au frontière, pour demander aux Polonais ce qu’ils en pensent. Peut-être qu’ils paient des impôts pour nous, nourrissent nos familles ? Peut-être qu’ils ont des informations… »
Le marché était auparavant réglementé, mais l’année dernière, Bruxelles a supprimé le système de permis accordé aux transporteurs ukrainiens pour aider ce pays déchiré par la guerre. Mais les transporteurs polonais affirment qu’ils perdent des affaires et accusent le gouvernement de son inaction.
La situation à la frontière marque un nouveau accroc dans les relations entre Kiev et Varsovie, qui se sont dégradées ces derniers mois, notamment en raison de désaccords sur l’exportation de céréales ukrainiennes vers l’Europe via la Pologne. écrit euronews.
Rappelons que la Pologne, qui a accueilli des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens fuyant la guerre, est depuis plus d’un an et demi l’un des principaux donateurs d’assistance militaire à l’Ukraine.
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