mai 9, 2024

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Médecins "c’est trop cher" la plupart des Grecs


Malgré la part excessive des coûts privés dans le financement des services médicaux, le gouvernement innove d’une manière qui ne profite pas aux patients.

Le système de santé grec évolue progressivement vers une privatisation complète, ce qui limite encore davantage la capacité des citoyens à y accéder.

Manque de personnel

En raison du manque de personnel dans les cliniques, l’accès aux citoyens ayant besoin de soins médicaux le matin est pratiquement impossible. Cependant Le recrutement est toujours en cours d’annonce. Au contraire, le ministre de la Santé, Adonis Georgiadis, a clairement indiqué à propos des infirmières que « l’externalisation » (anglais : utilisation d’une source et/ou d’une ressource externe) continuera inévitablement même si des prolongations de contrat de trois mois (avec une durée limitée) sont accordées. L’externalisation ne se limiterait apparemment pas aux nettoyeurs ou aux « services de soutien » d’autres organisations fournis aux hôpitaux.

Le Service National de Santé va recruter des médecins privés pour fonctionner, a-t-on appris suite à l’annonce de chirurgies ambulatoires rémunérées dans les hôpitaux, couplée à un gel des embauches. C’est la prochaine étape après l’introduction d’une « liste d’attente unique » pour les interventions chirurgicales, ce qui ne permettra évidemment pas de réduire l’attente des patients, comme l’a déjà admis le ministre de la Santé Adonis Georgiadis, malgré la mise en œuvre des dispositions de la loi d’hier. 1er février.

Les besoins de santé non satisfaits sont quatre fois supérieurs à la moyenne nationale UE (9 % contre 2,2 %), le coût étant le facteur le plus important (8,8 % contre 1,1 %), mais la solution pour le gouvernement est « d’approfondir la privatisation ».

État de santé de la population grecque
Tout cela se produit à un moment où, selon les données ELSTAT, moins de la moitié des Grecs (47,8 %) sont en bonne santé, 5,8 % en mauvaise santé (contre 4,8 % en 2021) et 1,6 % en très mauvaise santé. De plus, un quart de la population (24,9 % en 2022, contre 24,3 % en 2021) souffre de problèmes de santé chroniques, une tendance qui s’accentue en raison du vieillissement de la nation.

Des besoins médicaux non satisfaits
Dans ces conditions sanitaires, la Grèce a le taux de pauvreté le plus élevé parmi les pays de la zone euro, avec plus d’un quart de la population (26,3 %) menacé de pauvreté et d’exclusion sociale, comparé aux autres pays de l’UE où la moyenne est de 21,6 %. Concernant 12,3% de la population, ELSTAT admet ne pas être en mesure de couvrir leurs besoins médicaux, principalement en raison du coût élevé. Et ce malgré le fait que les ménages consacrent chaque année 7,5 % de leurs revenus aux paiements directs liés à la santé des membres de la famille.

Financement
Les coûts des soins de santé ne sont couverts que par 30,4 % du budget de l’État, tandis que les 31,8 % restants proviennent des autorités de sécurité sociale, y compris les cotisations des salariés et des indépendants. Les paiements directs de la population pour les services médicaux dont elle a besoin atteignent 37,8 %.

Tous ces éléments créent un mélange explosif dans la société : le gouvernement encourage une plus grande privatisation des soins de santé, des salles d’opérations chirurgicales du soir où les patients devront payer pour se faire soigner.



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