septembre 8, 2024

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Médias belges sur le faible taux de natalité en Grèce : « La loi LGBTQ+ va-t-elle augmenter le taux de natalité ?


La chaîne de télévision belge RTBF pose une question logique sur la baisse de la natalité en Grèce : « L’adoption par le Parlement le 15 février d’une loi autorisant les personnes LGBTQ+ à se marier et à adopter des enfants va-t-elle changer la donne ? Nous aurons la réponse dans quelques années. »

En fait, le rapport a un titre typique « Au nom d’Aphrodite (peut-être parce qu’elle est la déesse de la beauté et de l’amour) ayez des enfants » ! Ensuite, la chaîne belge analyse le problème aigu de l’insuffisance de fécondité en Grèce beaucoup plus profondque les médias grecs et se concentre sur les coûts élevés et les bas salaires des Grecs.

Ce qui est particulièrement frappant, c’est que le problème démographique est traité par les Belges et non par le gouvernement grec.

« La taille des générations en Grèce est si faible que le taux de mortalité est plus élevé. Pour lutter contre la crise, le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis lance un plan budgétaire national de 90 millions d’euros.

Le problème n’est pas nouveau. En 2020, le même gouvernement conservateur avait prévu une prime de 2 000 € pour chaque nouvelle naissance. Mais au bout d’un an, il est devenu évident que cette mesure était loin d’être suffisante. Cependant, selon Eurostat, le taux de natalité en 2021 est passé à 1,43. Et le gouvernement ne s’inquiète pas particulièrement du fait que cette augmentation soit principalement due aux Roms et aux migrants originaires de pays asiatiques et africains.

Mais la crise fait des ravages et si en 2023 il n’y a que 77 000 nouveau-nés dans le pays, alors le nombre de naissances sera deux fois moins élevé que celui des décès (144 000). Le taux de natalité est à son plus bas niveau depuis 80 ans, depuis la grande famine de la Seconde Guerre mondiale, qui a tué 15 % de la population du pays.

Diverses mesures ont été prises pour résoudre le problème de la pénurie d’enfants. Tout d’abord, une augmentation des indemnités de naissance d’un enfant, à partir d’avril. Cette prime s’élève actuellement à 2 000 € et sera portée à 2 400 € pour le premier enfant.

Plus les Grecs auront d’enfants, plus la prime augmentera, comme l’a confirmé la ministre de la Cohésion sociale et de la Famille Sophia Zacharaki. Pour le deuxième enfant, ce montant passera à 2 700 euros et pour le troisième à 3 000 euros. Cette prime sera complétée par un allongement du congé maternité de quatre à neuf mois pour les indépendantes et les agriculteurs.

Le seuil d’exonération fiscale sera également augmenté. Les allocations de chauffage seront également augmentées – de 3 000 à 5 000 euros par enfant. Enfin, le prix du lait infantile sera contrôlé. Cependant, l’augmentation des allocations ne permet pas de payer ne serait-ce que deux mois en raison de l’inflation galopante en Grèce.

Selon le recensement de 2021, la population de la Grèce est estimée à 10 482 487 personnes, dont ¼ ont plus de 65 ans. Le problème, c’est qu’en dix ans cette population a diminué de 3,11 %.

Environ 450 000 personnes de moins de 40 ans sont parties à l’étranger pour trouver du travail pendant la crise économique. Le chômage des jeunes, qui constituait également un réel problème à l’époque, a contribué à l’exode d’une nouvelle génération.

Avoir des enfants, c’est bien. Encore faut-il pouvoir les nourrir. Et c’est déjà un problème. Les Grecs se remettent à peine de la crise d’austérité imposée par l’Europe.

En Grèce, le prix du lait pour bébé est le plus élevé d’Europe

A titre de comparaison : 800 grammes de lait en poudre pour enfants de moins de 6 mois de Nestlé sont vendus dans les supermarchés et les pharmacies à 27 euros, alors qu’en France le prix est de 14 euros et en Belgique de 18 euros.

Les couches et les biberons n’ont pas été en reste. Ces produits nécessaires aux jeunes mamans ont vu leur prix augmenter de 22 %. Un autre exemple est l’huile d’olive, un aliment de base du célèbre régime grec. Son prix est monté en flèche. 15 euros le litre maintenant !

Cela met en colère les Grecs. Comme nous l’a confié Angelika Kourounis, correspondante de la RTBF en Grèce : nous demandons désormais à nos amis vivant à l’étranger d’apporter de l’huile d’olive, quand ils viennent en vacances dans cette région !!!

L’allocation de maternité est inférieure au coût de l’accouchement ! Certains couples vont jusqu’à contracter un prêt pour l’accouchement et s’endetter auprès de la banque !

La Grèce est composée de nombreuses îles et petits villages déserts, où il n’y a pas une seule maternité ni même un gynécologue. Les femmes doivent donc se déplacer pour trouver un médecin et donner naissance à un enfant. Et c’est encore une fois cher. Le gouvernement se concentrera donc également sur l’augmentation des revenus.

Actuellement, le Smic dépasse à peine les 780 euros bruts. Après la naissance, l’enfant et ses parents seront confrontés à d’autres problèmes. Il n’y a pas de jardins d’enfants dans le pays. Les parents doivent se tourner vers le secteur privé, ce qui, bien entendu, n’est pas bon marché.

L’école coûte cher, le sport aussi. Inscrire des enfants au football coûte par exemple 60 euros par an et par enfant. Ajoutez à cela les frais mensuels… C’est pourquoi les plus pessimistes craignent qu’à ce rythme, la population de la Grèce continue de décliner, perdant plus de 2 millions d’habitants d’ici 2050 !

PS Les Belges ne le savent apparemment pas, mais le gouvernement Mitsotakis a déjà trouvé une solution au problème démographique. La solution est ingénieuse, comme tout ce qui sort des murs de Megaro Maximo« (résidence du Premier ministre grec) ces dernières années. Les autorités grecques négocient avec l’Égypte et le Pakistan pour les importations 500 000 travailleurs de ces pays.





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