Pashinyan demande à l’armée russe de quitter sa base en Arménie

Le gouvernement arménien, qui reproche à la Russie de ne pas l’avoir soutenu dans la guerre du Haut-Karabakh, s’éloigne encore un peu plus de Moscou.

Le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan a annoncé que les troupes russes se retireraient de l’aéroport international Zvartnots de la capitale Erevan. Selon Pashinyan, l’accord, sur la base duquel les gardes-frontières russes sont stationnés à l’aéroport depuis 1992, prendra fin le 1er août.

Il a précisé qu’une lettre sur cette question avait été envoyée à Moscou et a déclaré que les gardes-frontières arméniens sont actuellement « ont acquis les connaissances, l’expérience et les capacités nécessaires pour effectuer des services sans l’aide de la Russie » à l’aéroport de Zvartnots.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a confirmé avoir reçu une demande de l’Arménie sur cette question et a déclaré que les contacts entre les deux parties se poursuivaient à tous les niveaux, mais n’a pas fourni de détails.

Les gardes-frontières russes stationnés à l’aéroport en vertu d’un accord signé entre la Fédération de Russie et l’Arménie après l’effondrement de l’Union soviétique s’efforcent d’assurer la sécurité de l’aéroport ainsi que la sécurité du fret du personnel militaire russe dans le pays.

Le Premier ministre arménien Pashinyan a souligné que cette question devait être examinée « technique, pas politique ou géopolitique. » Le secrétaire du Conseil de sécurité arménien, Armen Grigoryan, a également noté dans un communiqué la semaine dernière que les opérations de transport militaire russe à l’aéroport avaient été considérablement réduites, de hauts responsables exprimant publiquement de sévères critiques à l’égard de la Russie. Récemment, l’Arménie a commencé à développer des relations stratégiques avec des pays occidentaux tels que les États-Unis et la France, auprès desquels elle pense trouver un soutien.

Fin février, l’Arménie a également gelé sa participation à l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie. Pashinyan a poursuivi ses critiques à l’égard de l’OTSC dans un communiqué mardi, affirmant que l’organisation n’avait pas accepté la demande d’aide de l’Arménie pendant la guerre du Haut-Karabakh en 2020 et a déclaré qu’elle ne pouvait envoyer des soldats qu’en tant qu’observateurs neutres. Pashinyan a également déclaré qu’un retrait complet de l’OTSC était possible, mais n’a pas précisé de date.

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