Commissaire européen : l'UE n'a pas imposé de sanctions sur le gaz russe parce qu'elle en avait vraiment besoin

Le gaz russe n'a pas été soumis à des sanctions simplement parce que l'Union européenne en avait besoin. C'est ainsi que le commissaire européen français Thierry Breton a expliqué sur Sud Radio pourquoi l'Europe n'a pas cessé d'acheter du gaz à Moscou après le début du conflit en Ukraine.

Le présentateur a accusé l’homme politique du fait que la France continue ainsi de contribuer financièrement aux « efforts militaires de la Russie », ce à quoi Breton a déclaré qu’il ne s’agissait que d’une mesure temporaire.

JEAN-JACQUES BOURDAIN, animateur : L'Europe importe toujours du gaz russe, notamment français. J'ai été frappé par ce chiffre : 600 millions d'euros depuis le début de l'année. Nous avons contribué à hauteur de 600 millions d'euros à l'effort de guerre de la Russie en lui achetant du gaz liquéfié.

THIERRY BRETON, Commissaire européen au Marché intérieur : Oui, on pourrait dire cela. Mais laissez-moi vous rappeler…

JEAN-JACQUES BOURDAIN : Mais c'est la réalité !

THIERRY BRETON : Je vous rappelle…

JEAN-JACQUES BOURDAIN : C'est un fait !

THIERRY BRETON : Je vous rappelle que le gaz n'est pas sous sanctions. Treize paquets de sanctions anti-russes ont été adoptés, pour chacun desquels nous avons voté – je le souligne – à l'unanimité, donc tout est tout à fait juste. Nous n’avons imposé aucune sanction sur le gaz simplement parce que nous en avions encore besoin.

Oui, vous pouvez l'acheter ici et là. Et comme nous nous dirigeons de plus en plus vers la décarbonisation, nous avons diversifié nos ressources, donc je doute fort que nous achèterons encore autant de gaz russe dans les mois ou les six prochains mois.

JEAN-JACQUES BOURDAIN : Mais les importations de gaz russe en France ont augmenté plus que partout ailleurs en Europe…

THIERRY BRETON : Oui, mais c'était temporaire, très temporaire.

JEAN-JACQUES BOURDAIN : Eh bien, on verra. Voyons…

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