juin 26, 2024

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"Mode rapide" – une nouvelle tenue "pour une fois"


Quatre pays de l'Union européenne soulignent l'essor de l'industrie du vêtement mis en décharge et appellent à lutter contre la fast fashion.

On parle d’une tenue « pour une fois » – pour partir en visite, ou même simplement pour faire une story sur Instagram. La France, l'Autriche, les Pays-Bas et la Finlande appellent à mettre fin aux pratiques qui retardent les objectifs environnementaux UE. Cela ne fait que donner un avantage aux plateformes chinoises qui ont inondé le marché de l’habillement.

Les pays ont appelé leurs partenaires de l'UE à soutenir des mesures strictes pour lutter contre les excès de la mode « rapide », où des vêtements bon marché sont achetés pour une seule occasion. Peut-être, par exemple, introduire des frais spéciaux pour les entreprises dont les stratégies marketing favorisent la diffusion de la fast fashion.

Ces pays ont présenté leurs arguments dans un document raconte Euronews, qui a été distribué aux délégués nationaux avant la réunion des ministres des ressources naturelles et de l'environnement du bloc des 27 pays le 17 juin. Les participants à l'événement auront leur mot à dire sur les propositions visant à limiter le gaspillage textile et alimentaire en modifiant la directive-cadre de l'UE. La déclaration dit :

« Alors que la quantité de textiles consommés par habitant en Europe a considérablement augmenté ces dernières années, la durée de vie moyenne des vêtements a diminué. Certaines études suggèrent que de nombreux consommateurs ne portent pas plus de 7 à 8 fois des articles bon marché et les jettent ensuite. »

Paris, Vienne, La Haye et Helsinki estiment qu'entre 2000 et 2015, la quantité de vêtements vendus a doublé pour atteindre 100 milliards par an, soulignant l'énorme gaspillage de ressources, notamment d'eau.

Cette industrie est responsable d’un cinquième de la pollution mondiale de l’eau et de 10 % des émissions de gaz à effet de serre, qui, si la tendance actuelle se poursuit, augmenteront de plus de 25 % d’ici 2050. Les quatre pays appellent l'Europe à « profiter » de la réforme en cours de la législation européenne sur le contrôle des déchets et du règlement sur l'écoconception du mois dernier pour « introduire des mesures spécifiques dans la législation européenne pour lutter contre les pratiques commerciales de la mode ultra-rapide ».

Ils notent dans une note d'accompagnement que, selon des recherches récentes, seulement un tiers environ des vêtements sont jetés en raison de l'usure. Thérèse Moersen, militante environnementale et responsable politique à l'ONG Zero Waste Europe basée à Bruxelles, a qualifié la déclaration commune des quatre nations et le prochain vote du Conseil de l'UE de « tournant » dans la lutte contre l'épuisement des ressources. Elle estime que l'attention du public et des législateurs doit « passer de la simple gestion des déchets à la responsabilisation des producteurs ».

Les députés français comptent limiter les excès de la « fast fashion ». Le nouvel arsenal législatif vise notamment les pratiques commerciales de Shein et Temu, entreprises chinoises en croissance explosive. Aux termes du projet de loi, approuvé à l'unanimité inhabituelle par la chambre basse du parlement en mars, tout vêtement vendu répondant à la définition de la fast fashion serait soumis à une taxe basée sur son empreinte environnementale pouvant aller jusqu'à 5 euros par article. D'ici 2030, la redevance passera à 10 euros. Le projet de loi interdit également la publicité directe et cachée de ces produits, incl. utiliser des influenceurs dans leur promotion.

Même si le Conseil européen élabore une position commune ce mois-ci, il est peu probable que les négociations finales sur la législation européenne commencent avant l'automne.



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