Mitsotakis a discuté du problème chypriote lors d'une réunion avec Erdogan

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré lors d'un entretien avec le président turc Recep Tayyip Erdogan qu'il était nécessaire de reprendre les négociations sur Chypre.

C'est ce qu'a rapporté le service de presse du gouvernement grec, qui a déclaré :

« Le Premier ministre a abordé la question chypriote, soulignant que 50 ans après la tragédie de 1974, Chypre, pays membre UEne peut rester divisé, et a réaffirmé la nécessité de reprendre les négociations pour résoudre le problème chypriote. »

Le message précise qu'au cours de la réunion, les dirigeants des deux États ont discuté de questions d'intérêt international et régional, en mettant l'accent sur les récents événements au Moyen-Orient et en Ukraine :

«Les dirigeants des deux pays ont brièvement passé en revue les relations bilatérales après leur dernière réunion à Ankara en mai de l'année dernière. Le Premier ministre a salué la coopération avec les autorités turques dans la lutte contre l'immigration clandestine. Les dirigeants des deux pays ont convenu que le maintien d'une atmosphère calme dans les relations bilatérales était mutuellement bénéfique. Ils ont également convenu d'intensifier la coopération pour doubler le commerce bilatéral.

La prochaine réunion, qui aura lieu à New York, dans le cadre de l'Assemblée générale de l'ONU, en septembre, a également été évoquée.

Depuis 1974, Chypre est de facto divisée entre les communautés grecque et turque après l'invasion armée de la Turquie, provoquée par un coup d'État à Chypre et une tentative d'annexion de l'île à la Grèce, rappelle RIA Novosti. 37 % de l’île, où la République turque de Chypre du Nord (RTCN) a été proclamée en 1983, était occupée. Seule la Turquie a reconnu la RTCN. Les négociations entre les communautés grecque et turque sur la réunification de Chypre, sous la médiation de l'ONU, ont été interrompues après l'échec du prochain cycle, organisé dans la ville suisse de Crans-Montana en 2017. Des tentatives sont actuellement faites pour reprendre les négociations.

Les Chypriotes grecs estiment qu'une solution au problème n'est possible que sur la base de décisions de l'ONU dans le cadre d'une fédération bizonale et bicommunautaire. Les Chypriotes turcs préconisaient une confédération de Chypre. Le leader de la communauté turque, Ersin Tatar, a déclaré qu'il ne reviendrait pas à la table des négociations tant que l'égalité de souveraineté et le statut international des Chypriotes turcs ne seraient pas reconnus.

Le Premier ministre grec et le président turc devraient se rendre à Nicosie à l'occasion du cinquantième anniversaire de l'invasion de l'armée turque, le 20 juillet 1974. Mais ils se trouveront de part et d’autre de la ligne verte qui divise Nicosie en deux parties.

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