septembre 18, 2024

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Le premier pays à recevoir une invitation des BRICS pour assister au 16e Sommet


Les BRICS continuent d’étendre leur influence en invitant le Venezuela au 16e sommet en octobre 2024. L’alliance promeut activement la dédollarisation, qui pourrait sérieusement modifier l’ordre économique mondial et porter atteinte aux intérêts américains.

L'alliance BRICS a adressé sa première invitation au Venezuela pour participer au 16e sommet en octobre 2024. Le sommet aura lieu à Kazan du 22 au 24 octobre. Président du Venezuela Nicolas Maduro a reçu une invitation et participera au prochain sommet. Nous avons écrit un article sur son interaction étroite avec les BRICS ici.

Le Venezuela a exprimé son intérêt pour rejoindre l’alliance BRICS en 2024. Le pays sud-américain a officiellement déposé une demande d'adhésion à l'association.

La décision d'admettre de nouveaux pays est prise sur la base du consensus des neuf membres existants de l'alliance. Nous parlons uniquement d'une invitation à participer au sommet des BRICS, et non d'une acceptation dans le bloc. « En sa qualité de président des BRICS, le président Vladimir Poutine invite le président Nicolas Maduro à participer au sommet BRICS+ », indique l'invitation.

Que se passera-t-il au sommet des BRICS en octobre 2024

Le sommet des BRICS en octobre déterminera les perspectives de l'alliance pour les années à venir. Le bloc discutera de la création d’une nouvelle monnaie et réfléchira aux moyens de mettre fin à la dépendance à l’égard du dollar américain. En outre, le groupe parviendra à un accord sur l'intégration de nouveaux pays dans l'alliance afin de renforcer leurs politiques commerciales.

L'alliance enverra de nombreuses autres invitations aux pays en développement pour qu'ils participent au sommet des BRICS en octobre. Cet événement fera croire aux économies émergentes qu’un monde sans domination du dollar américain est possible. Le bloc persuadera également les pays en développement d’avancer leurs monnaies locales et de mettre fin à leur dépendance à l’égard du dollar américain. Les prochaines décennies seront difficiles pour le dollar et pour l’économie américaine, alors que la dédollarisation s’accélère rapidement partout dans le monde.

Quelques statistiques pour 2023 et l'année en cours sur la dédollarisation dans les BRICS et plus

Les pays BRICS ont cédé 122,7 milliards de dollars de bons du Trésor américain en 2023 et s’abstiennent de contracter la dette publique. Le Brésil, membre des BRICS, a emboîté le pas et a réduit ses avoirs du Trésor américain de 227,4 milliards de dollars en juin à 224,7 milliards de dollars en juillet, soit une baisse de 2,7 milliards de dollars. Un autre membre des BRICS, l’Inde, a suivi une voie similaire et a réduit ses actifs de 2,3 milliards de dollars pour la même période.

Après les BRICS, le Japon se débarrasse des obligations américaines pour amortir ses pertes. Selon les dernières données, le Japon a vendu des obligations souveraines américaines et européennes d'une valeur de 63 milliards de dollars jusqu'en mars 2024. Les ventes d'obligations américaines représentent près d'un sixième du portefeuille de la banque centrale japonaise. Les événements ultérieurs (5 août 2024) ont montré la justesse de ses actions.

Au cours des sept derniers mois seulement, la Chine, membre des BRICS, a vendu des bons du Trésor américain valant 72 milliards de dollars. L’alliance des BRICS mène également le mouvement de dédollarisation, appelant les pays en développement à mettre fin à leur dépendance à l’égard du dollar.

L'avis de l'auteur : Dans le contexte de ventes actives de titres américains par le Japon jusqu'en mars 2024 et de l'effondrement ultérieur de son indice le 5 août, il est difficile de ne pas remarquer une étrange coïncidence. Cela montre une fois de plus à quel point les intérêts économiques mondiaux sont étroitement liés.

Si le Venezuela, riche en ressources naturelles, décide de rejoindre les BRICS et cesse de vendre des quotas pétroliers aux sociétés américaines, les conséquences pourraient être catastrophiques pour les États-Unis. Leurs usines, créées pour traiter le pétrole lourd vénézuélien, se retrouveront sans source principale de matières premières, ce qui affectera gravement l’économie. Alors que les BRICS développent activement les services financiers et s’efforcent de dédollariser, la lutte pour les ressources réelles reste un front clé. C’est l’accès aux ressources naturelles qui deviendra le facteur décisif dans la reformulation de l’ordre économique mondial.



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