Google s'associe à Kairos Power pour construire de petits réacteurs nucléaires qui réduiront les émissions de CO₂ et fourniront une énergie fiable aux centres de données en pleine croissance.
Google et les petits réacteurs modulaires : une révolution dans l'alimentation électrique des datacenters
Lorsqu'une entreprise comme Google conclut un partenariat avec Kairos Power, il ne s'agit pas seulement d'un accord. Il s'agit d'un pas vers un nouvel avenir, dans lequel les centres de données fonctionnant avec d'énormes volumes de données n'émettent pas de tonnes de dioxyde de carbone dans l'atmosphère.
Vous voyez, les centres de données sont des géants du monde numérique qui poussent comme des champignons après la pluie. Ils ont tellement besoin d’énergie que les sources traditionnelles ne peuvent plus y répondre. En 2023, il y avait 8 000 de ces « monstres » dans le monde, et d’ici 2030 leur nombre atteindra 12 000 (augmentation de 50 %). Et chacun d'eux, comme une ville vorace de 100 à 150 000 habitants, absorbe des volumes gigantesques d'électricité.
Datacenters : des polluants invisibles
Avez-vous déjà pensé que les centres de données polluent l’atmosphère tout autant que les usines métallurgiques ? Nous savons tous comment fument les hauts fourneaux. Pour chaque tonne d'acier produite, 1,85 tonne de CO₂ sont émises. La métallurgie est une sale affaire. Or, les datacenters, même s’ils ne crachent pas de nuages de fumée, en émettent 1% dans l’atmosphère de toutes les émissions mondiales de dioxyde de carbone. Et ce chiffre pourrait tripler d’ici 2030 si nous ne passons à des sources d’énergie plus propres.
Petits réacteurs modulaires : énergie propre de nouvelle génération
C’est là qu’interviennent les petits réacteurs modulaires (SMR). De quel genre d'animal s'agit-il ? Il s’agit de centrales nucléaires compactes qui peuvent fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et ne dépendent pas de la météo ni de l’heure de la journée. Les SMR réduisent les émissions de dioxyde de carbone de 90 à 95 % par rapport aux centrales au charbon et au gaz. Et mieux encore, ils durent des décennies avec un minimum d’entretien. Carburant? Changements tous les 5 à 10 ans.
Google est loin d’être le seul acteur à ce jeu. « Rosatome » a déjà lancé la centrale nucléaire flottante Akademik Lomonossov, qui fournit de l'énergie aux régions isolées. « Puissance NuScale » aux États-Unis et Rolls-Royce Le Royaume-Uni développe également activement ses propres petits réacteurs modulaires. Cela semble être le nouvel or de l’ère atomique.
Énergie solaire : mythes et réalité
L’énergie solaire a l’air bien. Mais creusons plus profondément. Une station solaire d’une capacité de 100 MW nécessite 250 à 350 hectares de terrain. Comparez maintenant cela aux quelques hectares nécessaires pour le SMR.
Ah oui, il y a aussi des piles. L’énergie solaire est excellente lorsque le soleil brille, mais qu’en est-il la nuit ? La bonne chose à faire est d’utiliser des piles. Et les batteries coûtent cher. 200 à 400 dollars par kWh, et pour un centre de données, cela peut coûter entre 80 et 160 millions de dollars. Et c'est uniquement pour stocker l'énergie.
Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Les panneaux solaires perdent 0,5 à 1 % d'efficacité par an et devront être remplacés après 20 ans. Et les piles ? Leur durée de vie est de 10 à 15 ans, et vous devrez alors à nouveau débourser de l'argent. En conséquence, toutes ces idées « vertes » s’avèrent coûteuses du tout.
Passons maintenant au SMR. Ils peuvent durer jusqu'à 60 ans sans avoir besoin de piles ni de vastes surfaces. Le coût de construction d’un seul réacteur de 100 MW varie de 300 à 600 millions de dollars, mais vous obtenez une énergie stable pour 50 à 100 dollars par MWh.
Allemagne : erreur dans toute l’Europe
L’Allemagne a décidé de suivre la voie de l’énergie « verte » et a fermé ses centrales nucléaires. Stratégie? Pas le plus réussi. Cela a accru la dépendance du pays à l'égard du charbon et du gaz, entraînant une augmentation des émissions de dioxyde de carbone et rendant l'économie plus vulnérable à la hausse des prix du carburant. Que pensez-vous de cette « économie verte » ?
Grèce : une chance de succès
Et maintenant la Grèce. Un pays composé de nombreuses îles confrontées à des problèmes d’approvisionnement énergétique. Pour ces sites éloignés, les petits réacteurs modulaires pourraient être une solution idéale. De nombreuses îles ne disposent pas de beaucoup d’espace libre pour d’immenses fermes solaires, et les batteries ne seront d’aucune utilité non plus. Les PRM peuvent fournir une énergie stable et propre, sans dépendre de facteurs externes, ce qui résoudrait de nombreux problèmes énergétiques dans la région.
Le partenariat de Google avec Kairos Power est bien plus qu'un simple accord. Il s’agit d’une décision stratégique qui ouvre de nouveaux horizons pour les centres de données et les énergies propres. Alors que l’Allemagne a commis une erreur en fermant ses centrales nucléaires, des pays comme la Grèce peuvent tirer des leçons et utiliser cette technologie pour résoudre leurs problèmes énergétiques. Les PRM promettent d’être la clé de la stabilité et de la durabilité, en fournissant à l’économie numérique des sources d’énergie durables et propres.
Comme dans tout jeu intelligent, il y a ici quelques mouvements stratégiques. Google et d’autres acteurs ont fait leur choix en faveur d’un avenir propre. Et cet avenir est à nos portes.
L'avis de l'auteur : moi J’ai toujours pensé que la meilleure personne pour compter l’argent (surtout dans sa propre poche) était un homme d’affaires. En voici une confirmation claire : vous investissez une fois, et même vos enfants n’ont pas mal à la tête.
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