février 16, 2025

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Sommet des BRICS : nouveau vecteur et premiers signes


Le président russe Vladimir Poutine lors de la cérémonie photographique conjointe des chefs de délégation des pays BRICS dans le cadre du XVIe sommet des BRICS à Kazan. De gauche à droite : le président sud-africain Cyril Ramaphosa et le président chinois Xi Jinping, de droite à gauche : le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan, et le Premier ministre indien Narendra Modi.

À Kazan, lors du sommet des BRICS, de nouveaux partenariats, un mécanisme de compensation pour les règlements en monnaies nationales et le renforcement de l'indépendance du bloc sont discutés. La marche vers un monde multipolaire se renforce progressivement et avec confiance.

Sommet des BRICS à Kazan : un nouveau regard sur l'économie mondiale

Le sommet des BRICS de Kazan en 2024 a été un véritable événement. Cela a attiré l’attention non seulement des membres du bloc, mais aussi du monde entier. S'il s'agissait d'une réunion ordinaire, il est peu probable que les médias occidentaux y prêtent autant d'attention – mais il y a de quoi parler et le monde est clairement intéressé par ce qui se passe derrière les portes fermées du Kremlin de Kazan.

Nouveaux « États partenaires » : les rumeurs confirmées

Commençons par le fait que les rumeurs qui s'étaient répandues avant même le début du sommet se sont confirmées : les pays BRICS ont décidé d'introduire une nouvelle catégorie « Etats partenaires ». Cette idée est discutée depuis longtemps et elle prend désormais forme. Pour ceux qui ne souhaitent pas devenir membre à part entière du bloc, mais sont intéressés par la coopération, de nouvelles portes s’ouvrent. Quelqu’un dira : « Eh bien, qu’est-ce qu’il y a de spécial ici ? Mais en réalité, il s’agit d’un grand pas en avant, permettant aux pays qui souhaitent éviter de devenir trop dépendants des autres acteurs mondiaux de trouver leur place dans ce nouvel ordre économique.

Désormais, ces « partenaires » auront accès à des opportunités de participation à des projets économiques et commerciaux, ainsi qu'à une coopération technologique, qui étaient auparavant fermées. La prochaine réunion du bloc promet d'établir des critères clairs, mais le fait même que cette idée ait été adoptée montre que les BRICS sont déterminés à élargir leurs liens et n'ont pas peur de prendre des risques.

Mécanisme de compensation et dédollarisation

Bien sûr, ce n'est pas tout. Lors du sommet, une question qui rend les gens de l'autre côté de l'océan nerveux a été activement discutée : le mécanisme de compensation. Oui, vous avez bien entendu, les pays BRICS ont l’intention de créer leur propre système de paiement, indépendant des plateformes occidentales traditionnelles comme SWIFT. La Russie et la Chine, lassées de voir leurs échanges commerciaux scrutés de près par l’Occident, promeuvent activement cette idée.

Le système, appelé « mPay », permettra les paiements dans les monnaies nationales des pays du bloc, autres que le dollar et l'euro. Cela semble simple sur le papier, mais en pratique, cela constitue un sérieux défi au statu quo. La Chine soutient le projet non seulement comme un moyen d’éviter les sanctions, mais aussi comme une étape vers le renforcement du yuan. Et la Russie y voit un autre moyen de contourner les restrictions tout en consolidant l’influence des BRICS dans le système financier. Un tel mécanisme de compensation pourrait changer la donne, et le sommet a discuté des étapes techniques spécifiques pour le lancer dans les mois à venir.

Les réunions de Poutine et plus encore

Si l’on veut savoir qui a parlé à qui et de quoi il a été question, tout a été extrêmement ouvert. Le président russe Vladimir Poutine a réussi à rencontrer le Premier ministre indien Narendra Modi et le président sud-africain Cyril Ramaphosa. Comme prévu, l’énergie et la technologie ont été discutées avec Modi : la coopération dans ces domaines ne fait que se renforcer. Et avec l'Afrique du Sud, le sujet tournait autour du renforcement des liens financiers, et la question d'une éventuelle expansion du commerce des minéraux, que ce pays a toujours en abondance pour l'exportation, a été discutée.

Une autre réunion importante a été les négociations avec les représentants de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Coopération énergétique, pétrole, logistique, des mots souvent entendus. Les BRICS semblent considérer ces pays comme des partenaires clés qui pourraient jouer un rôle important dans le projet de corridor économique reliant les pays du bloc, en commençant par la Chine et en terminant par l'Afrique. Et bien entendu, aucune de ces réunions n’était complète sans discuter d’un nouveau mécanisme de compensation.

L'arrivée de Nicolas Maduro et le pétrole des « muscles »

Aujourd'hui, 23 octobre, sont attendues des négociations entre Vladimir Poutine et le président vénézuélien Nicolas Maduro. La veille, Maduro est arrivé à Kazan et, immédiatement après son atterrissage, a fait une déclaration historique : les BRICS sont devenus le centre d’un monde multipolaire, et les « muscles pétroliers » du Venezuela et de la Russie sont nécessaires à cette unification. Ce ne sont pas que des mots : le Venezuela cherche activement à étendre son influence en participant à des blocs internationaux, et ses riches réserves de pétrole en font un acteur important dans les discussions énergétiques en cours au sein des BRICS.

Réaction des médias mondiaux : tout le monde regarde

Si ce sommet n’avait pas une grande importance, il n’y aurait pas autant de nouvelles et de reportages. Les médias occidentaux accordent une grande attention à cet événement et les mots « menace pour le dollar », « dédollarisation », « nouvel ordre financier » apparaissent de temps en temps dans leurs articles. Les analystes affirment : certains y voient le début de la fin de la domination du système financier occidental, d'autres sont convaincus que la mise en œuvre des projets BRICS est une question complexe et prendra plus de temps qu'il n'y paraît.

Mais le fait demeure : si la planète entière discute du fait que les BRICS sont en train de lancer un nouveau réseau financier, cela signifie que quelqu’un s’en soucie. Et si l’Occident n’est pas d’accord, cela ne veut pas dire que tout le monde ne veut pas de changement.

Planifiez pour aujourd'hui

Aujourd'hui, Kazan continue d'accueillir des délégations. Il est prévu que dans le format élargi des BRICS+ discutera de la manière d'intégrer de nouveaux « États partenaires » et des projets spécifiques qui peuvent être mis en œuvre avec leur participation. Le mécanisme de compensation ne passera pas non plus au second plan : ils prévoient de discuter des aspects techniques et de la possibilité d'un lancement pilote avec de nouveaux partenaires. La stratégie des BRICS dans la création de leur réseau économique devient de plus en plus claire, et Kazan donne un signal clair : le monde change, et si quelqu'un ne l'a pas remarqué, c'est qu'il a regardé au mauvais endroit.

L'avis de l'auteur : l'or, pas un milliard, avance avec confiance vers l'objectif. Et leurs objectifs ne coïncident clairement pas avec ceux de «l'hégémon». D’abord, quelque chose de similaire est arrivé à l’URSS, maintenant, semble-t-il, c’est au tour des États-Unis.



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