"Agent de recouvrement" Intrum elle-même s'enlise dans les dettes

La société Intrum, qui collecte les prêts « rouges » auprès des Grecs, a entamé la restructuration de sa dette, qui s'élève à 5,7 milliards de dollars.

La plus grande société de gestion de dettes d'Europe ne peut pas gérer ses propres dettes et se lance donc dans une restructuration avec le soutien de certains obligataires.

La question se pose involontairement : Quelle est la stratégie d'Intrum pour collecter et gérer les prêts rouges des ménages endettés si l'entreprise en est au point où elle doit se lancer dans une restructuration pour rembourser ses propres dettes ? Comment est-il possible pour de telles sociétés de recouvrer les prêts des Grecs, et comment cette société surendettée s’engage-t-elle à gérer les dettes des autres ?

Selon les informations disponibles, Intrum en Grèce gère les besoins de crédit d'environ 700 000 emprunteurs de toutes catégoriespersonnes physiques et morales de tous les secteurs de l'économie, avec et sans garantie. Et encore une question sur Intrum :

Alors qu’il serre l’étau autour du cou de ceux qui sont endettés ou en retard dans le remboursement de leurs dettes, maintenant qu’il a lui-même un lacet autour du cou, va-t-il mettre davantage de pression sur ses clients ?

L'entreprise a tenté de profiter d'une période de taux d'intérêt bas pour acheter des portefeuilles de prêts à la consommation à des prix compétitifs, mais elle est désormais incapable de rembourser sa dette. Comme elle l'a admis, Intrum est aux prises avec des coûts d'emprunt plus élevés et un ralentissement de ses opérations et semble avoir atteint le point où elle doit gérer sa propre dette.

En général Le secteur européen du recouvrement de créances est confronté à des défis dus à une concurrence accrue et à la hausse des coûts de financement. L'accord proposé par Intrum, écrit Bloomberg, prévoit le remboursement intégral des obligations en 2024, ainsi qu'une prolongation de trois ans de 90 % de la valeur nominale des obligations restantes. En compensation, les détenteurs d'obligations recevront des paiements incitatifs, ainsi que 10 % des actions de la société. Parallèlement, elle vendra 526 millions de nouvelles obligations, dont une partie sera utilisée pour racheter de la dette convertible.

Comme l'a déclaré l'entreprise, l'accord a été signé par 66,7 % des détenteurs d'obligations, et Intrum « exhorte fortement les détenteurs d'obligations restants à soutenir l'opération de recapitalisation ».

Cependant, d'un groupe de créanciers qui possèdent la plupart des obligations de l'entreprise arrivant à échéance en 2025, l'accord a provoqué une réaction négative, écrit newsbeast.gr. Ses membres ont signé un accord de coopération visant à améliorer les conditions de la restructuration et, dans la lettre, ils ont demandé à consulter la correspondance confidentielle entre l'entreprise et les fonds alloués dans le cadre de l'accord de restructuration.

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