L’opposition reproche à Mitsotakis d’avoir rencontré Erdogan

Plusieurs partis d’opposition grecs ont critiqué le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis après sa rencontre avec le président turc Recep Tayyip Erdogan en marge du sommet des dirigeants de l’OTAN à Vilnius mercredi.

SYRIZA-PA

Alors que Mitsotakis a déclaré pendant la période de campagne qu’il soulèverait des questions d’ingérence dans les affaires de la minorité musulmane grecque de Thrace lors de sa rencontre avec Erdogan, l’Union progressiste de SYRIZA estime qu’au lieu de cela, il « a revêtu un costume de diplomatie et de modération ».

Dans un communiqué, le principal parti d’opposition a également soulevé des questions concernant les relations gréco-turques et les remarques de Mitsotakis lors de sa conférence de presse après la réunion à Vilnius. En particulier, Syriza a accusé Mitsotakis de s’éloigner de la position du pays et de qualifier de géopolitique la question de la délimitation des espaces maritimes, et aussi de ne pas prendre une position plus active sur la question de la vente de chasseurs F-16 américains à la Turquie au lieu de s’appuyer uniquement au Congrès.

PASOK-KINAL

Le chef du PASOK-KINAL, Nikos Androulakis, a déclaré que la décision américaine de moderniser 80 F-16 turcs et de vendre 40 nouveaux chasseurs de ce type à la Turquie « n’est pas une évolution positive ». Androulakis a également noté que la relation entre UE et la Turquie ne devrait pas être définie par l’OTAN, mais uniquement par les institutions européennes, car l’adhésion de la Turquie à l’UE est un rêve utopique. « La seule solution est une relation spéciale entre l’UE et la Turquie, qui sera basée sur la modernisation de l’union douanière et fera respecter nos droits souverains grâce à un système automatisé de sanctions. »

Parti communiste de Grèce

Le soi-disant « redémarrage » des relations gréco-turques ne signifie rien de plus qu’une « accélération des échanges contrôlés par l’OTAN », a déclaré mercredi le Parti communiste grec (KKE) dans un communiqué. Elle marque également le début d’évolutions dangereuses dans l’exploitation et la gestion conjointes de la mer Egée et de la Méditerranée orientale au profit des groupes énergétiques et économiques, a-t-elle ajouté.

[amna].

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