Une nouvelle arme contre Alzheimer

Un nouveau médicament du géant pharmaceutique Eli Lilly pourrait bientôt être le « début de la fin » des symptômes graves de la maladie d’Alzheimer.

selon les données publiées hier du premier essai clinique majeur, apportant de l’espoir aux patients et aux familles du monde entier. Le médicament anticorps donanemab, administré mensuellement pendant 18 mois, s’est avéré réduire la dégénérescence cérébrale des patients de 36% dans les essais de phase III. Encore plus impressionnantes étaient les données pour les patients au premier stade de la maladie, chez lesquels la prévalence de la maladie d’Alzheimer a été réduite de 60 %.

Les patients sous traitement ont besoin de radiographies cérébrales fréquentes pour surveiller les éventuels effets secondaires, notamment un gonflement du cerveau et une hémorragie cérébrale. Bien qu’ils aient été observés chez près de 40% des patients ayant reçu le médicament au cours des essais, 98% d’entre eux se sont rétablis et seulement 2% ont été mortels. Les essais cliniques de phase III du donanemab, qui réduit les symptômes graves de la maladie, sont prometteurs.

Le donanemab agit sur des « amas » anormaux de la protéine bêta-amyloïde, dont un excès dans le cerveau entraîne une mauvaise évolution de la maladie. Selon les essais cliniques de la société, le donanemab agit rapidement, détruisant jusqu’à 90 % de la protéine toxique. L’élimination précoce est essentielle et peut limiter les lésions cérébrales et donc le déclin cognitif chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Le fait est que les patients aux premiers stades de la maladie bénéficieront le plus du nouveau médicament. Plus tôt la protéine est retirée, meilleur est le pronostic que le patient aura des changements minimes. Cependant, même à un stade avancé, le donanemab peut aider à ralentir la propagation de la maladie et à atténuer les symptômes. « La détection et le diagnostic précoces peuvent vraiment faire une différence dans l’évolution d’une maladie », déclare Ann White, présidente de la division de neurologie d’Eli Lilly.

Bien que de nombreuses personnes confondent la maladie d’Alzheimer et la démence, il s’agit de deux choses différentes. La maladie d’Alzheimer, causée par une accumulation excessive de protéines toxiques dans le cerveau, peut entraîner la démence, qui est une maladie plus large qui comprend toutes les lésions qui entraînent une perte cognitive.

On estime que la maladie d’Alzheimer est responsable d’environ 50 % des cas de démence dans le monde. Le donanemab ne pourra pas lutter contre la démence en général, qui est une maladie multifactorielle, mais il s’agit de la première génération de médicaments qui s’attaquent à la racine de la propagation de la maladie d’Alzheimer. Bien que sa contribution à la gestion des symptômes de la démence soit limitée, les scientifiques sont optimistes qu’il s’agit d’une première étape très importante. Ils pensent qu’à l’avenir, les patients pourraient recevoir un cocktail de médicaments, dont le donanemab, pour arrêter les troubles cognitifs, chaque médicament ciblant un aspect différent de la maladie.

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