Les résultats montrent que chez les jeunes de moins de 35 ans, notamment les hommes, les comportements de conduite à risque liés à l’utilisation du téléphone portable prédominent : 23 % regardent des films ou des vidéos en conduisant, conduisent en état d’ébriété ou conduisent en état de somnolence.
Autre phénomène alarmant : près d’un conducteur sur trois âgé de 16 à 24 ans ne porte pas de ceinture de sécurité.
Un autre fait relevé dans l’étude est l’utilisation généralisée des téléphones (y compris ceux utilisant le Bluetooth) : même si plus d’un conducteur sur deux (56 %) téléphone en conduisant, 71 % d’entre eux ne considérez pas cette pratique comme dangereuse.
https://rua.gr/news/bissecon/49556-grecheskie-privychki-vozhdeniya-kotorye-mogut-privesti-k-fatalnomu-iskhodu.html
L’étude de 2023 également démontre la réticence croissante des conducteurs à respecter le code de la route et à respecter les autres usagers de la route. Les conséquences sont très visibles : 84 % des personnes interrogées déclarent avoir déjà peur du comportement agressif des autres conducteurs. Il s’agit d’un pourcentage très élevé qui n’a pas diminué depuis 2019.
- 76% des conducteurs européens utilisent leur smartphone ou programment leur GPS en conduisant (84% des Grecs).
- 66% téléphonent en conduisant (76%), dont 42% régulièrement (44%), soit +5 points par rapport à 2018.
- Cela s’applique à toutes les tranches d’âge : 77 % des moins de 35 ans (78 %) et 55 % des plus de 55 ans (70 %) téléphonent en conduisant.
- L’usage du téléphone portable en voiture est majoritairement privé : c’est le cas de 82 % des conducteurs de tous grades en général et de 69 % des cadres supérieurs.
- L’utilisation du Bluetooth est répandue et ses dangers sont sous-estimés : 56 % des conducteurs téléphonent via un système Bluetooth. Parmi eux, 71% ne considèrent pas cette pratique dangereuse, et 18% ont déjà eu ou failli avoir un accident dû à l’utilisation d’un téléphone au volant.
- 22 % des conducteurs en activité participent à des réunions d’affaires par téléphone en conduisant. Parmi eux, 40% ne considèrent pas cette pratique dangereuse, et 44% ont déjà eu ou presque eu un accident dû à l’utilisation d’un téléphone au volant.
- 7% des conducteurs européens, ou plus précisément 17% des hommes de moins de 35 ans, admettent conduire en état d’ébriété.
- 11 % des conducteurs déclarent avoir eu ou failli être impliqués dans un accident dû à une consommation excessive d’alcool. Ce chiffre atteint
- 25% d’hommes de moins de 35 ans.
- 20 % des hommes de moins de 35 ans conduisent en consommant des substances illégales (ou des médicaments) pouvant altérer leur vigilance.
- 5 % des hommes de moins de 35 ans conduisent après avoir fumé de la marijuana ou pris de la drogue.
- 7 % des conducteurs européens reconnaissent la somnolence comme l’une des principales causes d’accidents mortels sur les routes en général et 20 % sur les autoroutes.
- 26 % ont eu l’impression de s’être endormis au volant pendant quelques secondes.
- Plus d’un conducteur sur six (15 %) a eu ou failli être impliqué dans un accident dû à la somnolence.
- 3 heures 12 minutes est le temps de conduite moyen au-delà duquel il convient de faire une pause lors d’un long trajet. Autrement dit, le temps de conduite dépasse largement les 2 heures recommandées.
Comportement de conduite agressif. Les conducteurs eux-mêmes deviennent victimes de leur imprudence :
- 52% admettent avoir insulté d’autres conducteurs.
- 50 % klaxonnent excessivement aux conducteurs, ce qui les agace.
- 22% sortent de la voiture pour « s’occuper » d’un autre conducteur.
- 84 % des conducteurs européens craignent le comportement agressif des autres conducteurs. Et c’est un pourcentage très élevé, qui n’a pas diminué depuis 2019.
Non-respect du code de la route. Infractions causées par négligence :
- 22 % des conducteurs européens déclarent parfois ne pas porter la ceinture de sécurité.
- Plus de 8 conducteurs sur 10 (84 %) dépassent la limite de vitesse de plusieurs kilomètres par heure.
- 18% ont déjà eu ou failli avoir un accident dû à un excès de vitesse (non-respect de la limitation de vitesse).
Sécurité routière, la négligence du conducteur peut être fatale :
- 51% oublient de ralentir à l’approche d’un immeuble.
- 57% ne maintiennent pas une distance de sécurité.
- Téléphoner, mauvaises habitudes, manque de sommeil sont autant de facteurs qui exposent particulièrement les jeunes aux accidents de la route. Bien qu’il s’agisse principalement de conducteurs novices et de ceux qui possèdent un permis de conduire temporaire.
Les jeunes de moins de 35 ans prennent consciemment ou inconsciemment des libertés avec le code de la route.
Premier signe d’une volonté consciente d’enfreindre le code de la route : conduire sans porter la ceinture de sécurité (30 %) chez les moins de 35 ans.
https://rua.gr/news/procrim/52083-politsiya-likvidirovala-prestupnuyu-gruppu-za-dengi-pomogavshuyu-sdavat-ekzameny-na-voditelskie-prava.html
Autre indicateur du désir de « s’affirmer, d’augmenter l’estime de soi », entraînant l’émergence de risques : la consommation d’alcool, de drogues et de médicaments chez les hommes de moins de 35 ans :
- 17 % (21 % des 16-24 ans) déclarent parfois boire et conduire, contre 7 % de l’ensemble des conducteurs (11 %-12 % des 16-24 ans), contre 9 % de l’ensemble des conducteurs.
- 25 % déclarent avoir eu ou failli être impliqués dans un accident dû à une consommation excessive d’alcool.
- 20 % conduisent en prenant des médicaments pouvant altérer leur vigilance.
- 17 % (21 % des 16 à 24 ans) conduisent en fumant de la marijuana ou en consommant de la drogue – contre 5 % de l’ensemble des conducteurs.
Les conducteurs européens estiment que leur comportement au volant est exemplaire: 96% utilisent au moins un adjectif positif pour décrire leur comportement au volant.
Les propriétaires de voitures estiment majoritairement qu’ils sont attentifs (74 %) et calmes (57 %) lorsqu’ils conduisent, et 28 % se considèrent polis.
Seuls quelques-uns admettent ressentir du stress sur la route (11%). Cependant, les conducteurs s’estiment presque jamais agressifs (3 %), dangereux (2 %) ou irresponsables (1 %).
Pour eux, les mauvais conducteurs, bien sûr, sont… les autres ! En effet, 78 % des conducteurs européens mentionnent au moins un adjectif négatif pour décrire le comportement des autres, qu’ils jugent irresponsables (41 %), tendus (34 %), agressifs (28 %) et dangereux (26 %).
Protégés par l’intérieur de la voiture (« Je suis dans la maison ! »), certains conducteurs ont le sentiment de se comporter différemment. Ainsi, parmi eux, 15 % admettent changer au volant et estiment être plus nerveux, impulsifs ou agressifs que dans la vie de tous les jours.
19 % d’entre eux se sentent « à la maison » et se soucient moins des autres. Plus d’un conducteur sur six va jusqu’à croire que sur la route c’est « chacun pour soi ».
Méthodologie de recherche
Pour obtenir le Baromètre de la Conduite Responsable, Ipsos a interrogé en ligne du 20 février au 3 mars 2023 12 400 personnes de plus de 16 ans, dont 2 400 Français et au moins 1 000 dans chacun des 10 autres pays interrogés, comme : l’Allemagne, la Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Grande-Bretagne, Slovaquie, Suède.
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