Parmi les rochers de l’Acropole d’Athènes, vous trouverez une petite plante aux fleurs rose tendre – Micromeria acropolitana.
Sa hauteur n’est que de cinq à trente centimètres (jusqu’à 12 pouces), vous pouvez donc passer devant sans même le remarquer. Cependant, cette modeste fleur, appréciée des Grecs et des botanistes, a une histoire intéressante. Cette plante sans prétention mais belle est tout à fait unique car elle pousse uniquement sur l’Acropole – l’ancienne colline athénienne où se trouve le Parthénon, la structure la plus emblématique de l’histoire de la civilisation occidentale.
La fleur fleurit en mai sur toute la colline de l’Acropole
Micromeria acropolitana fleurit chaque année de mai à juin, lorsque ses belles fleurs apparaissent et parsèment les rochers de l’Acropole de notes roses. On pense que la plante vit sur une ancienne colline qui, depuis des temps immémoriaux, a servi de centre de la vie politique, spirituelle et sociale des anciens Athéniens.
MicromeriaAcropolitana was first collected in 1906 from the Acropolis, Athens it was considered extinct until its rediscovery in 2006,. It has survived in its original habitat, the natural rock of the hill #Acropolis #Greece#ClimateMW #MuseumWeek pic.twitter.com/5kaPYC1h77
— Maria Dimitrakarakou (@dimitrakarakou) May 15, 2020
Découverte de Micromeria acropolitanus sur l’Acropole
La plante a été découverte à l’été 1906 par deux botanistes français, René C.J.E. Mayer et Marcel G.K. Petitmengin, et inclus dans leur ouvrage « In Acropoli Athenarum ».
Micromeria acropolitana a été classée scientifiquement pour la première fois deux ans plus tard par le botaniste autrichien Eugen von Halaxy, qui l’a décrit comme « Micromeria athenae » et a ensuite changé son nom moderne en « Micromeria acropolitana » dans son texte « Conspectus Florae Graecae ».
Curieusement, la plante s’est éteinte peu de temps après sa découverte, mais en 2006, cent ans plus tard, elle est réapparue sur l’Acropole. En 1981, alors que la plante était considérée comme éteinte, elle a été inscrite au catalogue officiel des plantes protégées de Grèce par décret présidentiel.
Le biologiste grec Grigoris Tsounis et son fils Lambros ont été les premiers à redécouvrir cette plante supposément éteinte en 2006. Le couple découvre un coin isolé de l’Acropole où fleurissent plus de deux cents plantes. Pendant plusieurs années, ils sont retournés à cet endroit pour prendre soin des plantes.
Trois ans plus tard, en 2009, le biologiste danois Keith Tan, professeur à l’Université de Copenhague, confirmait que les plantes qu’ils entretenaient étaient bien la célèbre Micromeria acropolitana. Cette confirmation signifiait que cette plante unique n’était effectivement pas éteinte, mais qu’elle prospérait dans son écosystème naturel – l’Acropole athénienne (c’est-à-dire la zone autour du rocher sacré).
L’emplacement de la plante reste secret pour ne pas perturber la flore sensible. Bien que la plante soit présente dans toute l’Acropole, c’est dans cet endroit caché que Micromeria acropolitana, une espèce en voie de disparition, prospère sans être dérangée.
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