mai 20, 2024

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Le grand piège du Hamas


Le jour viendra où Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, paiera cher ses erreurs tragiques pour revenir au pouvoir.

Il a ainsi minimisé la haine éternelle du Hamas envers Israël et a estimé qu’en « s’y complaisant », il ferait avancer ses projets pour la Cisjordanie et l’affaiblissement du régime corrompu du Palestinien Mahmoud Abbas.

Dans ce contexte, après avoir entamé des négociations de paix avec l’Arabie saoudite pour normaliser les relations avec ses nouveaux dirigeants, le Premier ministre israélien a estimé que le problème palestinien était minimisé et, malgré certains rapports qui lui ont été présentés par ses services de renseignement, il les a ignorés. Mais que disaient ces rapports ? Tout simplement, ils ont accordé un poids particulier à un sondage du réseau de recherche Arab Barometer, dans lequel les chercheurs ont souligné le profond mécontentement qui se répand parmi la population de Gaza à l’égard des actions du Hamas et de ses journées dans cette zone densément peuplée où la violence est à l’ordre du jour. .

Les résultats de cette étude, récemment publiés dans un bulletin d’information du Conseil américain des relations étrangères, montrent qu’avant le 7 octobre 2023, la grande majorité des Gazaouis n’étaient pas tant favorables au Hamas qu’indignés par la mauvaise gestion d’une mafia armée. groupe qui s’est ouvertement engagé dans des activités illégales et criminelles. De plus, la majorité des habitants de Gaza ne partageaient pas l’idéologie du Hamas, dont l’objectif est la destruction de l’État israélien. La plupart des personnes interrogées étaient favorables à une solution à deux États, dans laquelle une Palestine et Israël indépendants coexisteraient.

Il convient également de noter que l’enquête susmentionnée en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a été menée en collaboration avec le Centre de recherche et de politique palestinienne, avec le soutien du National Endowment for Democracy des États-Unis.

Notons également que le « Baromètre arabe » mène depuis 2006 de vastes enquêtes d’opinion publique dans 16 pays du Moyen-Orient et d’Afrique, considérées comme faisant très autorité.

Toutes les enquêtes sont conçues pour être représentatives au niveau national, la plupart (y compris l’enquête la plus récente en Cisjordanie et dans la bande de Gaza) étant menées au moyen d’entretiens en face-à-face dans le lieu de résidence des répondants et les données collectées étant rendues publiques. Dans chaque pays, les enquêtes visent à mesurer les attitudes et les valeurs des répondants sur une série de questions économiques, politiques et internationales.

Les derniers entretiens ont été menés entre le 28 septembre et le 8 octobre, auprès de 790 personnes interrogées en Cisjordanie et 399 dans la bande de Gaza (entretiens à Gaza terminés le 6 octobre). Les résultats de l’enquête ont montré que les habitants de Gaza ont très peu confiance dans le leadership de leur gouvernement dirigé par le Hamas, 44 % d’entre eux n’ayant aucune confiance du tout.

Lorsqu’on a demandé aux personnes interrogées comment elles voteraient si des élections présidentielles avaient lieu à Gaza, seuls 24 % ont répondu qu’elles voteraient pour un candidat du Hamas. Il ressort également clairement des réponses que les habitants de Gaza souhaitent un changement politique, et de nombreux jeunes n’ont pas exclu de formuler des revendications affirmées. Dans le même temps, la majorité des personnes interrogées n’ont pas caché leur dégoût face aux atrocités commises par les nouveaux riches, membres de l’organisation terroriste islamique, pour qui la mention du mot « démocratie » a provoqué des rires extrêmes.

Ces tendances, combinées aux développements pacifiques dans le Grand Moyen-Orient, ont clairement poussé le Hamas à mettre en œuvre un plan élaboré précédemment visant non seulement à déstabiliser la situation dans la région dans son ensemble, mais également à inciter la haine dans le monde musulman à l’égard du Ouest.

Comme le note Ghassan Salamé, professeur libanais de relations internationales : «…Le Hamas était convaincu que l’Occident était en déclin et voyait donc cela comme un moment opportun pour soulever le monde musulman contre lui…« Et à cet égard, comme le soutient le professeur français Gilles Kepbel, l’Europe, au centre de laquelle se trouvent 40 millions de musulmans (France, Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Pays-Bas), représente aujourd’hui une cible brillante… Car si Si le gouvernement israélien ne fait pas preuve de retenue dans son attaque terrestre contre Gaza, Netanyahu tombera dans un piège bien planifié qui affectera non seulement Israël, mais aussi le monde occidental tout entier et sa civilisation démocratique.

L’intention du Hamas et de ses soutiens à l’Iran, ainsi qu’à la Turquie et au Qatar, est évidente d’élever 2 milliards de musulmans vivant dans 57 pays du monde à une « guerre sainte » « Jihad », les envoyant contre un pays d’une superficie de ​​20 000 kilomètres carrés avec 10 millions d’habitants, pour que ce soulèvement sape la cohésion occidentale. Dans l’intérêt bien entendu de la Chine, de la Russie et d’autres régimes autoritaires.

A propos de l’auteur. Athanasios Papandropoulos – Président honoraire de l’Association des journalistes européens et président administratif de sa section grecque, membre du conseil d’administration de l’Association des rédacteurs du Parlement européen, a été pendant six ans président de l’Association des journalistes de magazines et de presse électronique.

L’opinion de l’auteur peut ne pas coïncider avec celle des éditeurs.



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