Traiter avec le Hamas au prix de plusieurs dizaines de vies (vidéo)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré samedi lors d’une conférence de presse que discuter publiquement des conditions de la libération des 239 otages du Hamas était une « terrible erreur ».

Cependant, une source gouvernementale de haut rang a parlé à Israel News de l’accord avec le Hamas, dont les détails ont été discutés ces derniers jours. Il a précisé que cela se déroulerait en plusieurs étapes. Le premier est la libération de « dizaines d’enfants et de personnes âgées » détenus à Gaza. De son côté, Israël fera une pause de plusieurs jours dans les hostilités et autorisera l’importation de carburant dans l’enclave, mais uniquement s’il est utilisé exclusivement à des fins civiles. Israël libérera également un certain nombre de prisonniers palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants. La source dit :

« Les détails sont actuellement en discussion. Le nombre exact n’est pas encore connu, mais Israël cherche à libérer autant d’otages que possible. Cela pourrait prendre plusieurs jours. Après cela, l’accord sera soumis à l’approbation du gouvernement, car il implique le libération des prisonniers palestiniens. »

Cependant, Benjamin Netanyahu a refusé de parler de l’accord proposé, expliquant :

« Si je réponds à cette question, cela donnera au Hamas une monnaie d’échange supplémentaire, et cela ne nous intéresse pas. Nous rendrons les otages et nous le ferons avec sagesse. Donc moins nous en parlerons publiquement, mieux ce sera. »

Lors de la conférence de presse, ils ont également parlé du plus jeune otage, Kfir Bibas, dix mois, du kibboutz Nir-Oz. Le ministre de la Défense Yoav Galant a déclaré :

« Kfir et sa famille sont à Gaza. Il a juste l’âge de mon plus jeune petit-fils. Et je demande : qui joue avec lui, lequel de ces sous-humains s’occupe de ce bébé ? J’y pense constamment et je dis : nous avons le plus haut devoir moral de ramener Kfira et tous les otages chez eux : enfants, femmes, personnes âgées – tout le monde. »

Le journal libanais Al-Akbar, porte-parole du Hezbollah, a rapporté que les États-Unis travaillaient sur un accord comprenant trois points principaux : un cessez-le-feu temporaire, un échange de « prisonniers » et une aide humanitaire. Pendant ce temps, le Premier ministre israélien déclaré hier soir dans une interview à la chaîne de télévision américaine NBC :

« Nous savons très bien où se trouvent les otages, mais je ne serai pas précis. »

Et il a ajouté qu’il était prêt à parler d’un accord d’échange lorsqu’il serait conclu. Par ailleurs, une source au sein de l’administration américaine a confirmé dimanche 12 novembre à NBC qu’un accord était actuellement en discussion, prévoyant la libération de 80 enfants et femmes enlevés. En retour, Israël libérera les femmes et les mineurs palestiniens purgeant des peines de prison. Par ailleurs, selon la source, d’autres options seraient envisagées aux Etats-Unis. Il n’y a toutefois aucune certitude qu’un tel accord soit conclu.

Reuters, citant une source palestinienne de haut rang, écrit que le Hamas a retiré ses représentants des négociations sur la libération des otages, en raison de « l’attaque de l’armée israélienne contre l’hôpital Shifa à Gaza ».

La chaîne de télévision Al Hadath, faisant référence au ministère de la Santé de l’enclave, ditque cinq patients du centre médical sont décédés en soins intensifs par manque d’oxygène. Le ministre palestinien de la Santé, Mai al-Kaila, avait précédemment averti que 39 bébés prématurés pourraient mourir par manque d’oxygène si l’électricité de l’hôpital était coupée. Et aujourd’hui, Reuters a rapporté les paroles d’un chirurgien de cet hôpital selon lesquelles les bombardements israéliens ont forcé le retrait des bébés prématurés des couveuses vers des lits ordinaires. « Nous savons que c’est très risqué. Nous pensons que chaque jour nous perdrons davantage d’enfants », a déclaré le médecin.

Le président israélien Isaac Herzog a nié qu’Israël ait attaqué le plus grand hôpital de la bande de Gaza. L’installation, où se réfugient des milliers de Palestiniens, est à court d’électricité, ont indiqué des responsables d’Al-Shifa. Mais M. Herzog a déclaré que « tout fonctionne » à l’hôpital écrit Aviation. Les médecins et le ministère de la Santé dirigé par le Hamas ont déclaré que les pénuries de carburant à Gaza empêchaient les patients d’être opérés et que les incubateurs pour bébés prématurés ne pouvaient pas fonctionner. Mais le président a contesté cette affirmation. « Nous le nions catégoriquement, le Hamas fait activement de la propagande… mais à Shifa il y a l’électricité, tout fonctionne », a déclaré M. Herzog.

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