Les médecins et le personnel des hôpitaux publics grecs, mécontents de la détérioration continue du système national de santé, des conditions de travail dramatiques et du manque de personnel, ont lancé une grève de 48 heures.
La Fédération des médecins hospitaliers grecs (OENGE) a lancé une grève de 48 heures dans tout le pays les mercredi 29 et jeudi 30 novembre 2023. La Fédération panhellénique des travailleurs des hôpitaux publics s’est également jointe à la manifestation le 30 novembre (POÉDIN).
Les médecins des hôpitaux publics réclament des augmentations de salaire gelées depuis 15 ans, ainsi qu’une augmentation du salaire minimum pour les gardes et l’embauche de personnel pour pourvoir les postes organiques vacants dans les hôpitaux.
Ils condamnent les modalités de travail flexibles introduites dans les hôpitaux publics et le manque de personnel qu’ils qualifient de « dangereux pour la santé des patients », alors que l’externalisation des services hospitaliers est une tendance croissante.
« Nous ne croyons pas au conte de fée du gouvernement selon lequel il taxe les scientifiques indépendants et les petits spécialistes afin de fournir de l’argent pour la santé et l’éducation. L’automatisation de la société n’est pas en train de se produire », – a déclaré OEGNE dans un communiqué.
Les médecins hospitaliers plaident non seulement pour des salaires plus élevés et davantage d’embauches, mais ils réclament également l’embauche permanente de tous les travailleurs contractuels, sans aucune condition. Ils font également pression en faveur d’une taxation autonome des équipes de garde, d’une exonération fiscale pour les équipes de garde supplémentaires et d’un financement gouvernemental accru pour le système de santé. Enfin, ils soulignent l’importance de ne permettre la fusion ou la fermeture d’aucun service, clinique ou hôpital.
L’Association des médecins hospitaliers de Thessalonique (ENITH) fait également pression pour doubler les salaires et augmenter le nombre de médecins dans les hôpitaux. Elle souligne que le taux actuel de vacance des postes de médecins dans les hôpitaux de la ville portuaire du nord est de 30 %. Le président du syndicat du personnel hospitalier (POEDIN) a déclaré qu’il y avait 3 000 médecins de moins dans les hôpitaux publics que l’année dernière. Soit les médecins prennent leur retraite et ne sont pas remplacés, soit ils partent dans le secteur privé ou à l’étranger, où les salaires et les conditions de travail sont bien meilleurs.
Par ailleurs, le ministre de la Santé Michalis Chrysochoidis a limogé mercredi midi la directrice de la maternité Elena Venizelou d’Athènes, après que les médias ont rapporté quelques heures plus tôt que « Les femmes enceintes, les nouvelles mamans, les patients nouvellement opérés, les nouveau-nés et les patients cancéreux en attente de chimiothérapie, les médecins et autres personnels » se retrouvent sans chauffage depuis deux semaines.
Selon le personnel de la maternité, « Le système de chauffage central a explosé en raison de son vétusté dès sa mise en service il y a deux semaines » et il n’était pas prévu de résoudre ce problème. « Nous sommes sans chauffage depuis le 17 novembre. Et nous ne sommes pas à Gaza », – a souligné le personnel.
PS Cette année, des centaines de millions d’euros ont été alloués à un financement douteux du ministère de la Crise climatique. La plupart d’entre eux sont répartis entre « leurs » entreprises. Comme d’habitude, il n’y a pas assez de médicaments…
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