Au Soudan, l’affrontement des forces politiques opposées se poursuit. Pendant plusieurs jours de combats, au moins 185 personnes ont été tuées, des centaines ont été blessées.
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a déclaré qu’un convoi diplomatique américain avait essuyé des tirs à la suite d’une attaque apparente de militants liés aux forces de soutien rapide paramilitaires soudanaises. Il a qualifié l’incident d' »imprudent » et d' »irresponsable » écrit Le Gurdien.
Blinken a appelé séparément le chef de la RSF, le général Mohamed Hamdan Dagalo, dit Hemedti, et le commandant de l’armée soudanaise, le général Abdel Fatah al-Burhan, pour les informer que tout danger pour les diplomates américains était inacceptable. « Nous sommes profondément préoccupés par l’environnement sécuritaire global », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Japon, où il a assisté à une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7.
L’ambassadeur de l’UE au Soudan, Aidan O’Hara, a été attaqué à son domicile. Le diplomate irlandais n’aurait été « pas grièvement blessé ».
Le représentant de l’ONU au Soudan a déclaré qu’au moins 185 personnes avaient été tuées et plus de 1 800 blessées. Il y a encore beaucoup de corps dans les rues. Les factions rivales du Soudan ont déclaré avoir fait des gains lundi lorsque la violence a coupé l’électricité et l’eau dans la capitale. Volker Perthes, un porte-parole de l’ONU, a déclaré que les deux parties ne montraient aucun signe de volonté de négocier.
Un porte-parole du département d’État américain a déclaré que Blinken avait exprimé sa « grave préoccupation » au sujet des décès de civils dans ses appels aux dirigeants rivaux et les a exhortés à accepter un cessez-le-feu. Tous deux devaient « assurer la sécurité et le bien-être des civils, du personnel diplomatique et des travailleurs humanitaires », a déclaré le responsable.
Hemedty, dont le sort n’a pas été révélé depuis le début des hostilités, a déclaré qu’il avait discuté de « questions urgentes » avec Blinken au cours de leur conversation, et que de nouvelles discussions étaient prévues. Il a tweeté :
« Nous aurons un autre appel à poursuivre le dialogue et à travailler ensemble pour construire un avenir meilleur pour nos peuples. »
Des affrontements à Khartoum ont eu lieu autour de sites clés : l’aéroport international, le palais présidentiel et le quartier général de l’armée. Dans des commentaires à Sky News, Burkhan a déclaré qu’il était en sécurité dans la pension du président sur le terrain du ministère de la Défense.
Des diplomates de haut rang sur quatre continents tentent de convaincre les deux parties de conclure une trêve. Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait bientôt discuter de la crise. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré :
« Je condamne fermement le déclenchement des hostilités au Soudan et appelle les dirigeants des Forces armées soudanaises et de la Force de réaction rapide à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à engager le dialogue pour résoudre la crise. La situation actuelle a déjà entraîné des d’horribles pertes en vies humaines, dont de nombreux résidents civils ».
Les Forces de réaction rapide ont convenu aujourd’hui d’une trêve de 24 heures pour ouvrir des couloirs humanitaires, mais soulignent que « l’autre camp » (les Forces armées soudanaises) continue de mener des frappes aériennes sur des zones peuplées.
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