mai 18, 2024

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Attaque de l’armée israélienne contre l’hôpital arabe Al Ahli


L’hôpital arabe Al Ahly, l’un des derniers encore en activité dans le nord de la bande de Gaza, a cessé ses activités aujourd’hui après avoir été attaqué par l’armée israélienne, a indiqué son directeur.

L’armée israélienne assiège depuis lundi soir un hôpital de la ville de Gaza, arrêtant plusieurs médecins, infirmiers, blessés et détruisant une partie des locaux, a déclaré à l’AFP son directeur, le docteur Fadel Naim. « L’invasion de l’armée d’occupation a mis l’hôpital hors service, nous ne pouvons pas accueillir de patients et de blessés »– il a dit.

Quatre personnes blessées lundi par des tirs israéliens alors qu’elles étaient à l’hôpital sont décédées aujourd’hui, a-t-il ajouté. « Ils nous ont bandé les yeux et nous ont attachés. Nos mains nous faisaient mal à cause des cordes. Nous avons été attachés pendant plus de neuf heures dans le froid. » – a déclaré l’infirmier Mohammad Araj dans une interview à l’AFPTV, la chaîne de télévision de l’Agence française, après sa libération.

« Ils ont torturé tous ceux qu’ils voulaient. Nous avons entendu des cris alors qu’ils nous bandaient les yeux. Nous ne savions pas ce qui nous arriverait, s’ils nous tueraient ou si nous survivrions. » – il ajouta. Interrogée à ce sujet, l’armée israélienne n’a pas immédiatement répondu à ces allégations. L’hôpital arabe Al-Ahly, également appelé Baptist, avait déjà été endommagé après une explosion sur son parking le 17 octobre, qui avait fait plus de 400 morts, selon les autorités du Hamas. Le Hamas a imputé l’explosion à la frappe israélienne, qui a rejeté l’accusation, affirmant qu’elle avait « preuve » que c’était une cellule « Jihad islamique »un autre groupe armé palestinien.

Le porte-parole du ministère de la Santé du Hamas, Ashraf al-Kidreh, a déclaré aujourd’hui qu’un autre hôpital du nord de la bande de Gaza, Al-Awda, situé à Jabaliya, avait été transformé par l’armée israélienne en « caserne ». Selon lui, l’armée a détenu 240 personnes à l’hôpital, « dont 80 personnels soignants et 40 patients »et arrêté son directeur, le docteur Ahmad Mhana.

La situation humanitaire, déjà catastrophique, continue de se détériorer dans la bande de Gaza en raison des intenses bombardements israéliens, selon les organisations humanitaires travaillant sur place. Les pénuries d’eau, d’électricité et de nourriture restent graves malgré l’arrivée de l’aide humanitaire.

Dimanche, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé que l’hôpital « Al-Ahly Arafat » accepte « des patients gravement malades » d’un hôpital voisin « Al-Sifa » « pour effectuer des opérations chirurgicales ». Al-Sifah, le plus grand complexe hospitalier de la bande de Gaza, fonctionne désormais au strict minimum, avec une équipe très limitée de médecins et d’infirmières, après une opération majeure en novembre contre l’armée israélienne, qui accuse le Hamas d’utiliser le les hôpitaux comme centres de commandement.

Selon l’ONU, moins d’un tiers des hôpitaux de Gaza fonctionnent, et seulement partiellement. Les hôpitaux sont la cible de frappes israéliennes répétées depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, qui a éclaté après que le mouvement palestinien a mené une attaque sans précédent sur le territoire israélien le 7 octobre.

Au total, 1 140 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées ce jour-là, selon un décompte de l’agence française basé sur les dernières données officielles israéliennes. En représailles, Israël, qui s’est engagé à détruire le mouvement islamiste, bombarde depuis le 7 octobre la bande de Gaza, où près de 19 670 personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées, selon le gouvernement du Hamas.



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