mai 18, 2024

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Les attaques des Houthis entraînent une hausse des tarifs et des coûts


La situation du transport maritime en mer Rouge reste volatile en raison des attaques des rebelles Houthis contre la navigation commerciale, malgré l’activation d’un groupe multinational de défense maritime créé sous les auspices des États-Unis.

Les responsables du transport maritime affirment que la situation est particulièrement critique car le choix de 18 compagnies maritimes, pour la plupart des transporteurs de conteneurs, de réacheminer leurs navires autour de l’Afrique australe a entraîné une hausse des coûts de fret, augmentant ainsi le prix final des marchandises pour les consommateurs.

Selon la société de courtage maritime Linerlytica, au 31 décembre, 262 porte-conteneurs d’une capacité totale de 3,4 millions d’EVP, soit 12 % de la capacité mondiale, avaient été détournés vers la route du Cap de Bonne-Espérance. En raison des changements dans les itinéraires des porte-conteneurs à travers la traversée africaine, le Freightos Baltic Index (FBX) a enregistré que Le 2 janvier, les prix du marché au comptant pour le fret de l’Asie vers l’Europe avaient augmenté d’environ 86 %.

Le coût du transport d’un conteneur de 40 pieds, qui était 2 452 $atteint actuellement 4 042 $. En outre, les prix sur la route de l’Asie vers la Méditerranée ont augmenté de 2 774 dollar, jusqu’à 5 175 dollars par conteneur.

L’indice de transport de conteneurs de Shanghai a également enregistré une hausse des prix au comptant de Shanghai vers l’Europe de 80 % au cours de la semaine précédant le 29 décembre. Les prix ont grimpé jusqu’à 2 694 dollars par conteneur sur la route commerciale, où ils étaient inférieurs à 1 000 dollars depuis près d’un an. Par ailleurs, les prix depuis la Chine vers la Méditerranée ont augmenté de 70 % à 3 491 dollars par conteneur fin décembre.

AP Moller-Maersk, suite à l’attaque du porte-conteneurs Maersk Hangzhou, a annoncé le 30 décembre qu’elle suspendrait tout transit depuis la mer Rouge/golfe d’Aden jusqu’à nouvel ordre. Dans un communiqué, la compagnie a déclaré que pour la sécurité des marins et des marchandises à bord, elle suspendait le trafic à travers la région et évaluait constamment la situation, redirigeant les navires vers le Cap de Bonne-Espérance.

À la suite de l’attaque, la compagnie maritime danoise a initialement suspendu le trafic de transit via la mer Rouge pendant 48 heures, et a repris les jours précédents ses routes maritimes via le canal de Suez, après avoir mis en place une mission maritime internationale dirigée par les États-Unis pour protéger le transport maritime. Il convient de noter que les entreprises qui choisissent de faire naviguer leurs navires via le canal de Suez via la mer Rouge sont également confrontées à une augmentation significative des primes d’assurance de leurs navires.

Malgré les inquiétudes concernant les attaques contre des navires, le trafic de pétroliers traversant la mer Rouge se poursuit et les tarifs de fret augmentent sur certaines routes. Les courtiers maritimes affirment que les armateurs souhaitent éviter un réacheminement via le Cap de Bonne-Espérance, car les coûts supplémentaires s’élèveraient à environ 1,1 million de dollars pour le pétrolier LR.

Le nombre de pétroliers transitant par le canal de Suez reste à des niveaux antérieurs aux attaques contre des navires dans la région qui ont augmenté en décembre, selon Clarksons Research. Près de 15 % du commerce maritime mondial transite par la mer Rouge, dont 8 % du commerce mondial des céréales, 12 % du commerce maritime mondial du pétrole et 8 % du commerce mondial du GNL.

Dans une déclaration commune, 12 États ont appelé à la fin immédiate attaques Les Houthis ont mis en garde contre la responsabilité des conséquences s’ils continuent de menacer des vies humaines, l’économie mondiale et le libre-échange sur les voies navigables critiques de la région. « Nous restons attachés à un ordre international fondé sur des règles et sommes déterminés à tenir pour responsables les auteurs de saisies et d’attaques illégales », indique le communiqué.

Les pays intéressés comprennent les États-Unis, l’Australie, Bahreïn, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Le Conseil maritime mondial, la Chambre internationale de la marine marchande et BIMCO, dans une déclaration commune, ont exprimé leur gratitude aux 12 pays qui ont condamné conjointement les attaques illégales en cours contre les navires.

Le secrétaire général de l’OMI, Arsenio Domínguez, a condamné les attaques contre des navires marchands dans la mer Rouge, affirmant que l’OMI continue de surveiller la situation de près et travaille avec l’ensemble du secteur du transport maritime sur cette question. Il a réaffirmé le ferme engagement de l’Organisation internationale en faveur de la protection des gens de mer, des navires et des marchandises, qui, selon lui, est « d’une importance primordiale pour garantir la sûreté et la sécurité des chaînes d’approvisionnement mondiales ».



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